EL1 - Vettel, 4 petits tours et puis s'en va

La F1 est de retour en Europe, ce weekend, à l’occasion du Grand Prix d’Espagne. Un rendez-vous sur lequel l’on retrouve des tribunes remplies comme à Melbourne, notamment par de nombreux fans français, toujours présents en nombre en Catalogne.

Par 19°C dans l’air et 20°C en piste, les premières minutes de la séance servent à quelques tours d’installation. Chez Sauber, van der Garde occupe le baquet de Gutierrez pour les EL1, tandis que Nasr a une nouvelle fois récolté la place de Bottas chez Williams.

Toutes les équipes ont travaillé pendant ces trois dernières semaines pour amener des correctifs de design, des nouveautés aérodynamiques ou des systèmes de refroidissement allégés, sur lesquels nous reviendrons tout au long du weekend, mais la seule équipe introduisant un package pouvant être qualifié de « B » demeure Sauber. Quelques changements notables sont visibles chez Ferrari, qui arbore un « monkey seat » (petit aileron au-dessus de l’échappement) et Lotus, ayant apporté un bricolage d’apparence artisanale fixé à son mat d’aileron arrière. Les efforts de la Scuderia sont suivis attentivement par le Président Montezemolo, présent dans le garage Ferrari. Vettel, lui, roule avec un châssis différent de celui utilisé sur les quatre premières manches de la saison. Marussia, qui introduit une nouvelle suspension devant produire des gains aéro, attend la prochaine séance pour évaluer la nouvelle pièce.

Tous les pilotes prenant la piste font le choix des gommes les plus dures proposées par Pirelli (composé orange dur). Sergio Pérez est victime d’un drôle d’incident sur sa Force India après quelques minutes, voyant son rétroviseur gauche se détacher, au point de devoir le récupérer manuellement dans le cockpit et de rentrer dans les stands au ralenti.

Après 25 minutes, la séance de Vettel prend fin : sa RB10 N°1 est immobilisée, sans fumée apparente. L’Allemand n’a eu le temps de boucler que 4 tours. Vettel pense déjà à la seconde séance et tente de faciliter le travail de réparations de son équipe, selon un protocole semblant avoir été enseigné aux pilotes chez Red Bull. Les minutes suivantes du Champion sont ainsi passées à jouer le mécanicien sur l'arrière de l'auto immobilisée. Celui-ci emprunte un extincteur aux commissaires de piste pour maitriser un élément semblant avoir surchauffé et pouvant occasionner plus de dégâts sur la monoplace.

En tête de la feuille des temps, on retrouve les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, confortablement devant la Red Bull de Ricciardo et les deux Ferrari entre lesquelles s’est intercalé Jenson Button (McLaren). Chez McLaren, on a essentiellement travaillé sur la compacité du package et une petite altération du monkey seat. Chez Lotus, Maldonado lime le bitume en début de séance, réalisant un relais de 16 boucles avec ses gommes dures. Par la suite, le Vénézuélien parvient à rester dans la même seconde que le leadership sur le même composé pneumatique.

Rosberg n’aura pu aligner que 9 boucles au cours de la séance. Victime de problèmes de refroidissement d’ERS, l’Allemand n’aura pas pu disposer de la préparation espérée. Son équipier reprend le meilleur temps dans les dernières minutes de séance, trouvant un peu plus de deux dixièmes sur le chrono de Button.

C'est en tête que le Britannique boucle la séance, devant Button, Ricciardo et Alonso.