EL3 - Ferrari, Lotus et Red Bull dans un mouchoir

Après une première journée lors de laquelle les honneurs de la première place furent partagés par Ferrari et Red Bull par des conditions météo variables, les équipes disposent d’une dernière heure de roulage sur le Circuit de Catalogne pour tirer les derniers enseignements nécessaires à leur bonne préparation pour les qualifications et la course.

Les conditions sont fraîches pour le lancement des 60 minutes chronométrées (18°C dans l’air, 21°C en piste). Des nuages chargés évoluent autour de Barcelone mais demeurent suffisamment loin pour ne pas représenter une menace de pluie.

Une quinzaine de pilotes prend immédiatement la piste pour un tour d’installation en début de séance ; tous font le choix des pneus durs, dont Pirelli propose un nouveau mélange, plus résistant, à partir de ce weekend. Red Bull établit toujours des investigations aérodynamiques sur sa monoplace couverte de flow-vis, cette peinture fluo destinée à faciliter la lecture des directions de flux d’air. La première boucle chronométrée de la journée est établie par la Mercedes de Lewis Hamilton. Le commandement de la séance change plusieurs fois de mains jusqu’à la 20ème minute, lorsque les Lotus, elles aussi en durs, entrent en jeu et se placent toutes deux en haut des moniteurs ; Grosjean devant Räikkönen. Réglées avec une hauteur de caisse très basse, les E21 embrassent le sol à plusieurs reprises dans un jet d’étincelles.

Alonso donne à la foule catalane de quoi se réjouir en pointant à son tour en tête avec un chrono de 1’23’’006s, améliorant le temps de Grosjean de 0.036sec. Alors que la piste gagne un peu de calme, de nombreux pilotes s’essaient à de longs relais : Mercedes, en particulier, travaille intensément sur son endurance et laisse Hamilton et Rosberg couvrir des relais de respectivement 13 et 16 tours. La stratégie fait contraste avec celle des autres teams, choisissant de rester bien plus dans les garages. De son côté, Hülkenberg se plaint au volant de sa Sauber dès son 10ème tour de la dégradation des pneus. L’équipe Suisse, qui était l’une des référence en matière de gestion pneumatique ces deux dernières saisons, connaît des difficultés cette année dans ce même domaine.