Une Ferrari F1 emblématique de Schumacher est à vendre
La Ferrari F300 que Michael Schumacher a emmené au sommet du podium au Grand Prix de Hongrie 1998 va être vendue aux enchères. Prix de départ : 4,9 millions de dollars.
S'il a dû s'incliner face à Mika Häkkinen dans la course au titre mondial en 1998, Michael Schumacher s'est imposé de manière spectaculaire plus tôt dans l'année, lors du Grand Prix de Hongrie. La victoire ce jour-là du septuple Champion du monde, qui était au volant de la Ferrari F300 qui sera prochainement vendue dans le cadre d'enchères privées, est due à un excellent pilotage, certes, mais aussi à un coup de génie stratégique de la part de Ross Brawn.
Car le Cheval Cabré n'était pas le favori. En monopolisant la première ligne, Häkkinen devant David Coulthard, sur un circuit où il est particulièrement difficile de dépasser, McLaren avait déjà fait un bon pas vers la victoire alors que le départ n'avait pas encore été donné. Troisième, Schumacher a tout de même bénéficié d'un coup de pouce du destin quand le leader Häkkinen a connu un problème technique mais le pilote Ferrari circulait toujours derrière Coulthard.
C'est alors que Ross Brawn a pris la décision audacieuse de faire rentrer Schumacher au stand pour un deuxième arrêt éclair. Ayant reçu moins d'essence que ses adversaires, le pilote allemand est donc ressorti en tête mais avec l'obligation de faire un arrêt de plus. Pour conserver le commandement, Schumacher devait creuser un écart de 25 secondes... en 19 tours.
"Nous avons besoin que tu fasses 19 tours de qualif", avait annoncé Brawn à la radio, ce à quoi le Baron rouge avait calmement répondu : "OK, merci." Ni Häkkinen ni Coulthard n'ont pu répondre au rythme effréné de Schumacher et celui-ci a fini par s'imposer avec plus de neuf secondes d'avance, en dépit de son troisième arrêt.
"C'est l'une de mes victoires les plus émouvantes", avait commenté Schumacher à l'arrivée. "L'équipe a choisi la bonne stratégie même si je n'étais pas sûr que notre plan fonctionnerait au début car j'étais coincé derrière Jacques [Villeneuve] et David pendant un certain temps. Finalement, il s'est avéré que l'équipe avait pris la bonne décision. Bien sûr, nous avons profité des problèmes de nos adversaires mais tout au long de la course, j'ai pu facilement tenir le rythme des McLaren."
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