Andrea Kimi Antonelli : sa première (grande) interview
Ses premières sensations au volant d'une Formule 1, son bilan de mi-saison de F2 ou encore ses pensées, rêves et inquiétudes pour l'avenir... Découvrez les confidences du jeune prodige Mercedes, Andrea Kimi Antonelli, dans une interview exclusive avec Motorsport.com.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Découvrez en intégralité pour Motorsport.com l'interview rare et exclusive du jeune pilote de Formule 2 et pépite de l'académie junior de Mercedes, Andrea Kimi Antonelli.
Quand avez-vous été informé par Mercedes qu'un programme d'essais avec la Formule 1 de 2022 était prévu pour vous ?
J'étais au siège de Mercedes à Brackley, mais à ce moment-là, je n'ai peut-être pas bien réalisé. Et puis, pendant les essais de pré-saison à Bahreïn, on m'a annoncé les dates et à ce moment-là je me suis dit : "Eh bien, tu vas vraiment conduire une voiture de F1 !". C'était un moment très, très spécial, parce qu'il y avait le jour et le circuit, écrit noir sur blanc. Aujourd'hui, je peux dire que ces tests m'aident beaucoup et qu'ils me donnent l'occasion de grandir et de me familiariser avec la F1. Et il y a plusieurs aspects que je mets aussi à profit en F2.
Parlez-nous du premier moment où vous êtes monté dans la voiture. Comment cela s'est-il passé ?
C'était très excitant. Déjà, le fait de voir autant de monde autour de la voiture est impressionnant, c'est une chose à laquelle un jeune pilote n'est pas habitué. Nous étions à Spielberg [en Autriche] et les conditions n'étaient pas les meilleures, il pleuvait et il a même neigé dans l'après-midi ! Mais même si les conditions n'étaient pas optimales, le premier tour [dans la F1] était excitant. Le deuxième jour, la piste s'est améliorée et elle était sèche, les performances sont apparues, la puissance, la décélération, la charge aérodynamique, c'était de la folie.
Les sensations étaient-elles différentes de celles que vous aviez imaginées ?
C'était incroyable. Maintenant je peux dire que tant que l'on n'a pas essayé, on ne peut pas savoir à quel point une Formule 1 est spéciale. Ce n'est que sur la piste que l'on comprend pourquoi 2000 personnes travaillent à la fabrication d'une seule voiture. C'était vraiment une grande expérience.
Parlez-nous des débriefings. Pour de nombreux jeunes pilotes, ils sont aussi impressionnants que le fait de piloter.
Je peux le confirmer ! Dès que l'on sort de la voiture, on voit tous ces ingénieurs autour de soi... et on se dit "d'abord, laissez-moi prendre un peu de recul". Lorsque je suis arrivé sur le circuit le matin, j'ai ouvert la porte du garage et j'ai été choqué de voir le nombre de personnes présentes, ingénieurs et mécaniciens, juste pour faire rouler une seule voiture. Cela m'a immédiatement fait prendre conscience de la quantité de travail qui se cache derrière ce que l'on voit de l'extérieur.
Je pense que ce n'est que de l'intérieur que l'on peut se rendre compte pleinement de tout le travail qui se fait derrière. Pour en revenir à la question, j'ai été frappé par le nombre d'ingénieurs autour de la voiture, des professionnels à qui il faut pouvoir répondre lorsqu'ils vous posent des questions et à qui il faut fournir beaucoup d'informations. J'ajouterais que dans mon cas, il m'a fallu un certain temps pour m'y habituer, mais maintenant tout me semble déjà normal.
Votre programme d'essais en F1 comprenait également des tests à Silverstone. Comment s'est déroulé l'enchaînement des virages entre Copse et Becketts ?
Incroyable ! On pense que [cet enchaînement] est impossible, puis quand on essaie et que l'on voit que la voiture reste en piste, on se dit.. bon sang, il y a encore de la marge ! UneF1 vous donne beaucoup de confiance, et si je dois souligner une difficulté que j'ai rencontrée en pilotant, c'est celle de trouver la limite. Je suis encore dans cette phase où je réalise que je peux en demander plus [à la voiture]. Chaque fois que je pousse un peu plus, la voiture répond. Plus je lui en demande, plus elle m'en donne.
Le moment viendra où je comprendrai qu'il n'y a plus rien à extraire, ce sera la limite, mais c'est une fenêtre très étroite. Je suis conscient que la marge d'erreur est très mince. Je travaille pour comprendre comment je peux être constamment dans la bonne fenêtre. Plus la confiance avec la voiture augmente, plus je me sens à l'aise.
Comment s'est déroulée la première simulation de qualifications ?
Une sensation extraordinaire. Dans mon cas, ce n'est pas le pneu tendre qui m'a le plus impressionné. Mais déjà en F2, on s'habitue au changement d'adhérence plus qu'à la voiture elle-même. La différence que l'on ressent entre une voiture chargée et une voiture légère est vraiment importante.
Avez-vous réussi à appréhender complètement le comportement de la voiture, y compris en simulation de course ?
Jusqu'à présent, nous avons effectué un travail assez standard. Pendant les longs relais, on m'a demandé de modifier un peu l'utilisation de la batterie, mais tout s'est déroulé naturellement. Même avec l'hybride, on ressent une grande différence entre le mode qualifications et le mode course. Lors des longs relais, on ne déploie pas toute la charge de la batterie, alors que dans les tours rapides, on utilise tout.
Sur les lignes droites, lorsque l'on roule avec le réservoir plein, on sent que la puissance se stabilise à un certain moment parce que la recharge entre en action, alors qu'en qualifications, on continue à attaquer, on atteint des vitesses plus élevées et il faut garder à l'esprit que l'on aborde les virages avec plus d'appui que d'habitude.
Andrea Kimi Antonelli au volant de la Mercedes W12.
Qu'est-ce que cela vous a fait de voir votre nom apparaître sur le marché des pilotes de Formule 1 ?
Je suis très heureux d'être pris en considération, mais je ne demande rien. Pour l'instant, mon objectif est de réussir en Formule 2, puis nous verrons.
Vous êtes lié à Mercedes depuis cinq ans, ce fut un parcours long et intense. Comment l'avez-vous vécu et comment le vivez-vous ?
L'aspect positif de cette relation déjà assez longue est que l'équipe a appris à me connaître et à se faire une opinion de moi année après année. Lorsque nous en avons parlé, ils m'ont toujours dit qu'ils savaient de quoi j'étais capable, qu'ils me faisaient confiance, ce qui me rend à la fois reconnaissant et motivé. Le chemin que nous avons parcouru au cours de ces cinq années a été très agréable, ils m'ont beaucoup aidé et m'aident encore. Le soutien s'est accru au fil du temps, depuis l'année dernière, par exemple, l'entraînement physique a également augmenté.
Mais l'une des choses que j'apprécie le plus, c'est de sentir le soutien de l'équipe dans les moments difficiles, et cela fait vraiment la différence. Je suis très, très heureux de faire partie de la famille Mercedes.
On vous voit de plus en plus souvent assister aux Grands Prix aux côtés de Toto Wolff. Quelle est votre relation avec lui ?
Très agréable, et pas seulement d'un point de vue professionnel. Dans les moments difficiles, je lui demande des conseils, je ne le nie pas, et il cherche toujours un moyen de me donner confiance. Je vais vous donner un exemple : à Silverstone, après une qualifications décevante en F2, je l'ai appelé parce que c'était un moment un peu difficile. Nous avons beaucoup parlé et cette conversation m'a redonné confiance. Le lendemain, j'ai gagné et c'était vraiment agréable de le voir sous le podium. Je suis très heureux de la relation que nous entretenons.
Aujourd'hui, les jeunes pilotes qui arrivent en Formule 1 sont jugés après quelques courses seulement. Si les débuts sont réussis, l'image positive vous colle à la peau pendant un certain temps, sinon, il faut beaucoup de temps pour changer les mentalités. Cela vous rend-il un peu anxieux ?
Je pense qu'un certain degré d'inquiétude est toujours là, la perspective de ne pas être capable d'être performant effraie tout le monde. Mon approche consiste à voir cela comme une énorme opportunité d'apprendre, de grandir, et de profiter aussi du moment. Je n'ai pas peur d'être jugé, je sais que Mercedes a une opinion claire sur mon potentiel. Cette saison de F2 n'a pas débuté de la meilleure des manières, mais il n'y a pas eu de pensées négatives. Je suis plutôt calme. Si l'opportunité se présentait, je la saisirais avec enthousiasme et j'essaierais d'en tirer le meilleur parti.
Avez-vous déjà pensé à un possible plan B en dehors de la F1 ?
Honnêtement, non. Je me consacre entièrement à essayer d'atteindre cet objectif, je n'ai que le plan A en tête.
Lors de la victoire de Lewis Hamilton à Silverstone il y a quelques semaines, vous étiez présent sur la photo avec toute l'équipe. Comment c'était ?
C'était un moment magnifique. Toto m'a dit "Kimi, allons faire la photo", et je me suis retrouvé dans le garage à vivre une ambiance incroyable, je n'avais jamais rien vu de tel. Ils chantaient tous, on pouvait voir le bonheur dans leurs yeux, c'était émouvant pour moi parce qu'à ce moment-là, j'ai réalisé à quel point ces gens avaient attendu et voulu ce succès. Je m'estime chanceux d'avoir pu assister à un tel moment avec toute l'équipe.
Avez-vous eu l'occasion de faire la connaissance de George Russell ?
Oui, je l'ai rencontré, mais je n'ai pas eu l'occasion de passer beaucoup de temps avec lui. Les pilotes de F1 sont très occupés et n'ont pas beaucoup de temps, mais j'ai beaucoup de respect pour George.
Andrea Kimi Antonelli avec Zane Maloney et Gabriel Bortoleto, après sa victoire en course sprint à Silverstone.
Photo de: Prema Powerteam
Les sept premiers mois de 2024 ont été très intenses pour vous. Comment vous en sortez-vous ?
Ces derniers temps, j'ai subi une certaine pression avec toutes les rumeurs concernant l'année prochaine, mais j'ai toujours essayé de profiter. Après les deux victoires en F2, l'ambiance a un peu changé, je profite des opportunités qui s'offrent à moi.
Deux victoires qui arrivent au bon moment. Votre émotion après le succès à Silverstone était frappante, alors qu'à Budapest vous sembliez plus satisfait qu'excité.
La première victoire est toujours particulière. À Silverstone, oui, j'étais très excité. J'ajouterais que ce succès est arrivé après tant de difficultés, alors le fait de pouvoir enfin percer m'a permis d'enlever un poids de mes épaules. En Hongrie, après avoir franchi la ligne d'arrivée, j'ai ressenti un grand sentiment de satisfaction, j'étais encore un peu ému, mais le plus important, c'était que l'équipe et moi avions montré que nous pouvions garder un bon rythme et que nous savions comment gérer une course.
Revenons au début de la saison. Il s'agissait avant tout d'apprendre, pour vous, mais aussi pour Prema [équipe avec laquelle Antonelli est engagé en F2], car la voiture était nouvelle. Pour la première fois de votre carrière, vous vous êtes peut-être retrouvé un peu en retrait. Comment l'avez-vous vécu ?
[Les difficultés rencontrées étaient] un peu inattendues. Je n'avais pas prévu de venir en F2 et de tout gagner, j'étais toujours conscient que le saut depuis la Formule Régionale serait très difficile et j'étais conscient que j'avais beaucoup à apprendre, ce que je continue à faire. Mais même si j'étais prêt pour une première phase d'apprentissage, je dois dire que les difficultés que nous avons rencontrées lors des premières courses nous ont pris par surprise. Cependant, mon objectif personnel a toujours été clair : m'améliorer course après course et apporter à l'équipe le meilleur résultat possible.
Peut-être que dans quelques années, vous verrez 2024 comme une année très instructive, précisément en raison des difficultés que vous avez rencontrées et surmontées.
Je pense que je peux déjà le dire maintenant ! Lorsque l'on traverse des périodes difficiles, je pense que l'on en sort plus fort à la fin, y compris au niveau de la mentalité. Les difficultés ne sont jamais agréables, mais lorsque l'on se relève, c'est une grande satisfaction. J'ai eu une période difficile, mais c'était aussi agréable de revenir plus fort, Silverstone et Budapest l'ont confirmé.
Pour certains, le passage de la Formule Regionale à la F2 semblait être un obstacle important. Comment cela s'est-il passé finalement ?
C'est un grand saut, je le confirme, mais c'est possible. Il y a tellement d'aspects à prendre en compte, par exemple le travail qui consiste à analyser beaucoup plus d'informations, y compris en course, la procédure de départ, la mise en température des pneus, tous les détails qui font une grande différence dans un championnat comme la Formule 2. Alors oui, je confirme que le saut est grand, mais au bout du compte, grâce aux essais et surtout au soutien de l'équipe, on se sent à l'aise. Cette année, j'ai eu la chance d'avoir un coéquipier fort, qui avait déjà fait une saison [Oliver Bearman], ce qui aide également à apprendre plus rapidement.
Comment le fait d'avoir accompli votre parcours en formuleq de promotion avec une seule et même équipe vous a-t-il aidé ?
[Cela m'a] beaucoup [aidé]. Si l'on a une bonne relation avec l'équipe, tout devient plus facile, et lorsque l'on change de catégorie, c'est un grand avantage. Je pense que si j'étais arrivé en F2 cette saison dans une autre équipe [que Prema], l'adaptation aurait été beaucoup plus difficile. J'aurais dû faire connaissance avec de nouvelles personnes et surtout me faire connaître, alors que chez Prema, ils savent parfaitement qui je suis, ils connaissent mon histoire et ils savent ce dont j'ai besoin. Cela a été une grande valeur ajoutée.
Le fait d'avoir un coéquipier expérimenté et très apprécié comme Bearman a dû être d'une grande aide ?
Tout à fait ! Il est toujours important d'avoir un coéquipier fort, il représente un point de référence auquel on peut se comparer, et dans mon cas précis, cela a été d'une grande aide. Si l'on a un coéquipier expérimenté, c'est aussi un avantage supplémentaire pour comprendre comment améliorer la voiture et comment orienter l'équipe dans la bonne direction. Je pense que nous faisons du bon travail ensemble.
C'est officiel, Bearman sera en Formule 1 l'année prochaine. En ce qui concerne Andrea Kimi Antonelli, il n'y a pour l'instant que des spéculations. Certains pointent du doigt le fait qu'aucun de vous deux n'occupe les premières places du classement de F2. Que répondez-vous ?
Ma position n'est pas si mauvaise, lors des dernières manches nous avons beaucoup repris de terrain, nous sommes revenus dans une tendance positive et j'espère que cela va continuer jusqu'à la fin de la saison. Il y a beaucoup de facteurs qui ont contribué à ce que nous ne soyons pas dans les premières positions du championnat, mais je le répète, il reste encore plusieurs courses à disputer et nous verrons à la fin comment nous terminerons le championnat.
Andrea Kimi Antonelli lors de la course de F2 à Djeddah.
Photo de: Shameem Fahath
Comment votre vie a-t-elle changé depuis votre arrivée en F2 ? Votre relation avec vos parents est-elle toujours la même ?
Mon père vient toujours sur le circuit pour voir mes courses, c'est très important pour moi d'avoir un membre de ma famille près de moi. J'aimerais aussi emmener ma mère, mais j'ai une petite sœur et elle a bien sûr d'autres priorités. Pour ma part, mon emploi du temps est devenu de plus en plus chargé, je passe de moins en moins de temps à la maison et il y a des moments où mes parents et moi en souffrons un peu, mais au final, c'est l'un des nombreux sacrifices qu'il faut faire. Parfois, oui, la maison me manque un peu.
Et les études, parvenez-vous à concilier cela avec vos engagements sportifs ?
Nous sommes en vacances, n'est-ce pas ? Quand je suis sur la piste, il faut que je rattrape mon retard, mes camarades de classe me tiennent au courant du programme qui est fait en classe et quand je voyage, j'essaie de suivre le rythme. Il y a des moments plus difficiles, cette année quand il y a eu la triplette Bahreïn, Djeddaj, Melbourne, avant de partir j'ai mis une photo de moi sur la chaise en classe pour faire savoir à tout le monde que je serais toujours là. Alors... pour être honnête, cela n'a pas vraiment fonctionné, mais mes camarades de classe savaient que je n'avais pas disparu dans la nature !
Vous avez clairement indiqué que vous ne vous considérez pas encore comme un pilote de F1 et que vous ne le ferez que le jour où une annonce officielle sera faite. Mais vous avez dû penser à la possibilité que vous pourriez vous trouver sur la grille à Melbourne pour participer à votre premier Grand Prix en mars prochain.
Je vois toujours ça comme un rêve. Oui, il m'est arrivé d'y penser, mais c'est passager. Je me suis forcé à rester concentré sur mon objectif d'aujourd'hui, qui est de bien figurer en F2. Alors parfois il arrive que votre esprit vous amène à penser à autre chose, mais en toute honnêteté, je peux vous dire que pour moi aujourd'hui c'est toujours un rêve. Nous verrons s'il se réalise.
Il y a un an, vous étiez en Formule Régionale, à mi-parcours du championnat. Pensiez-vous que vous seriez là où vous êtes aujourd'hui seulement douze mois plus tard ?
Non, car je ne m'attendais pas à passer directement en F2. Quand on m'a annoncé que c'était le plan, j'ai pensé que ce serait un grand saut, parce qu'on passe généralement d'abord par la F3, mais en même temps, le défi m'a tout de suite attiré.
Bientôt, vous aurez votre permis de conduire tant attendu !
Dans un mois, mais je ne sais pas si j'aurai le temps de tout faire, peut-être que je le reporterai après le week-end de Bakou. J'ai toujours ma petite voiture sans permis, elle me conduit et je peux faire tout ce que j'ai à faire avec. Mais ces jours-ci, je ne l'utilise pas parce que j'ai perdu un rétroviseur, il s'est détaché pendant que je conduisais et la voiture qui me suivait l'a écrasé...
Bientôt, vous aurez une voiture "de fonction". Garderez-vous votre voiture sans permis ?
Bien sûr. J'aurai bientôt une voiture disons... normale, mais la voiture sans permis restera avec moi, exactement comme elle est maintenant, un peu usée et peut-être même avec un rétroviseur cassé. Quel que soit l'avenir, elle me rappellera une période intense et magnifique de ma vie.
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.