Les équipes étaient privées de radio et à l'aveugle en EL1
Une panne de fibre optique a contraint écuries et pilotes à faire avec les moyens du bord lors des premiers essais du Grand Prix d'Émilie-Romagne.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
C'est un problème de fibre optique à Imola qui a semé la zizanie juste avant le début de la première séance d'essais libres du Grand Prix d'Émilie-Romagne. Le système de données de la F1 est tombé en panne quelques minutes avant le passage au vert du feu dans la voie des stands, et une activation rapide d'un mode de secours a permis de maintenir la séance en se contentant des éléments essentiels par liaison satellite.
Dans cette configuration, le signal TV international a été lourdement affecté, avec des données manquantes ainsi que l'absence de caméras embarquées, tandis que du côté des équipes il a notamment été impossible d'utiliser la radio pendant une partie de la séance. Le problème de fibre optique a pu être résolu avant la deuxième séance d'essais libres, qui s'est déroulée normalement.
En EL1, les écuries ont dû composer avec des moyens limités qui ont surtout posé problème dans la gestion du trafic, avec l'impossibilité de conseiller convenablement les pilotes. Ce souci a d'ailleurs clairement été évoqué pour expliquer en partie l'accrochage survenu entre Esteban Ocon et Sergio Pérez, qui a provoqué un drapeau rouge et pour lequel peu d'images ont été mises à disposition.
"C'était clairement un gros problème", confirme Mattia Binotto, directeur de Ferrari. "Je ne sais pas si toutes les équipes ont eu exactement les mêmes problèmes. Mais pour nous, c'était très difficile, surtout avec Charles [Leclerc], car il n'y avait aucun moyen de communiquer avec lui. C'était difficile car on ne pouvait pas le conseiller sur les voitures qui le suivaient, et il pouvait y avoir des situations de gêne totalement involontaire. C'est très difficile pour les pilotes de savoir qui arrive derrière."
Ce problème de radio a été généralisé, ce qu'a confirmé Frédéric Vasseur chez Alfa Romeo, décrivant une "expérience un peu étrange", car l'équipe italienne n'avait pas non plus d'accès aux chronos. "Nous avions au moins les données de la voiture de sécurité", précise le Français. "C'était juste pour le premier relais, jusqu'à la mi-séance, donc ça va, pas de drame. Nous en avons parlé après la séance, car les pilotes se plaignaient de la radio, mais il y a 20 ans ils étaient capables de piloter sans radio !"
L'omniprésence de ces données et des moyens de communication rend toutefois très difficile désormais le fait de devoir s'en priver. "Jusqu'à ce que l'on perde ce genre de données, je crois qu'on ne réalise pas à quel point on s'appuie dessus", admet Otmar Szafnauer, directeur d'Aston Martin. "C'était comme si nous étions aveugles sur le muret des stands. Même la communication avec les pilotes ne fonctionnait pas. Ça rend les choses beaucoup plus difficiles."
Avec Adam Cooper
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