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Exclu Felipe Nasr - Red Bull, Gravity, Mercedes me voulaient...

Annoncé tôt l'an dernier pour faire équipe avec Marcus Ericsson chez Sauber et ainsi disputer sa première saison F1, Felipe Nasr a déjà pu se faire une idée du type de pression qui attend les débutants dans la discipline, devant répondre régulièrement à des questions liées au soutien reçu par le puissant groupe Banco do Brasil

Annoncé tôt l'an dernier pour faire équipe avec Marcus Ericsson chez Sauber et ainsi disputer sa première saison F1, Felipe Nasr a déjà pu se faire une idée du type de pression qui attend les débutants dans la discipline, devant répondre régulièrement à des questions liées au soutien reçu par le puissant groupe Banco do Brasil.

Dans une interview accordée à ToileF1 à Barcelone, le Brésilien remet les choses dans leur contexte et rappelle que son budget a non seulement été décroché au mérite, mais qu'il constitue le même genre d'accompagnement que ce que peuvent recevoir des jeunes qui se voient proposer des investissements par les grands programmes de détection de jeunes talents…

"Disons-le ainsi : en 2009, je n’avais pas d’argent pour faire le championnat", rappelle Nasr, appuyant le propos d'un coup sur la table. "J’ai fait un tiers du championnat de Formule BMW. Le propriétaire de l’équipe a dit : 'Ne t’inquiète pas, je vais payer pour toi, tu vas remporter ce championnat pour moi'. Je l’ai fait".

"Red Bull voulait que je signe un contrat"

Nasr passe ainsi vite dans le viseur de nombreux programmes et prend conscience de sa valeur sportive et commerciale. Là où beaucoup de jeunes pilotes voient la filière Red Bull comme un choix prioritaire, le Brésilien a préféré travailler d'autres types de relations.

"A l’époque, Red Bull voulait que je signe un contrat avec eux, tout comme Gravity, Mercedes et Steve Robertson [le manager de Kimi Räikkönen ayant également mené Jenson Button en F1 ndlr].

"Quelle aurait été la différence si j’avais signé avec Red Bull ? Ils auraient investi en moi pour que j’arrive en Formule 1 ! Quelle est la différence si j’ai mes propres sponsors brésiliens que j’ai travaillés pour obtenir ? J’ai mis des résultats sur mon CV pour les obtenir, pour arriver en Formule 1, car ils rêvent de Formule 1".

Le langage corporel de Nasr donne une idée claire de la sensibilité du sujet à ses yeux. Ses mains s'agitent, son regard pénètre celui de son interlocuteur et ne dévie pas lorsqu'il explique la raison qui a poussé un partenaire à s'associer à sa progression et le suivre de série en série, puis de team F1 en team F1. Son poing martèle souvent la table pour appuyer ses affirmations.

Pas un fils de pilote ou de l'homme le plus riche du monde

Un pilote dispose de soutiens dès lors qu'il produit les résultats attendus de lui, et si sa famille a baigné dans le sport auto à l'échelon national au Brésil, jamais elle n'a permis au natif de Brasilia de pouvoir envisager de coûteux programmes.

"Je pense que les gens ne comprennent pas ce qu’est être un bon pilote avec de bons soutiens", commente-t-il avec déconvenue. "Bien sûr, il y a des pilotes qui n’ont même pas le talent mais qui ont l’argent; mais je dirais que mon cas est différent. J’arrive parce que j’ai un bon CV, que j’ai remporté des championnats importants. J’ai remporté beaucoup de courses importantes, et je suis heureux de pouvoir travailler avec des entreprises brésiliennes. En fin de compte, je suis professionnel".

Il n'est plus de passage jusqu'à la F1 sans faire le choix de se lier à un partenaire ou un autre, qu'il soit une supermarque disposant d'un programme de montée (Red Bull), un fond d'investissement spécialisé dans le management (Gravity), ou un partenaire commercial privilégié tel qu'un groupe bancaire.

"C’est comme vous, en tant que journaliste, vous voulez recevoir un salaire pour ce que vous faites", illustre Nasr, désireux de continuer sur le sujet. "Je suis heureux, en tant que pilote, d’arriver et de ne pas avoir besoin de l’argent de mon père pour payer mon arrivée en Formule 1. J’y suis arrivé tout seul, avec des gens qui investissent en moi. C’est très clair, c’est différent : je ne suis pas le fils d’un pilote de Formule 1, je ne suis pas le fils de l’homme le plus riche du monde. C’est une approche complètement différente...

..vous comprenez?"

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