F1 2019 : Les nouvelles règles peut-être passées inaperçues
Les fans de Formule 1 attendent impatiemment que les nouvelles F1 se dévoilent, alors que la révision des règles aéro devrait produire des ailerons avant et arrière très différents.
Photo de: Alessio Morgese/Luca Rossini
L'effort pour en finir avec l'effet d'écartement du flux d'air des anciens designs, et pour permettre de réduire les turbulences subies par les voitures suiveuses, vise à augmenter les opportunités de dépassement. Il a également beaucoup été question des nouvelles règles pneumatiques visant à simplifier les sélections lors des week-ends de Grands Prix.
Mais il n'y a pas que des changements sur le plan des règles aéro et pneumatiques pour 2019, la FIA ayant également approuvé toute une série de modifications sportives.
Voici les autres règles qui ont été mises dans l'ombre des changements aérodynamiques.
Le rehaussement de la limite de carburant
L'ère turbo hybride de la F1 a été basée sur la construction de moteurs plus efficaces en termes de consommation d'essence, mais cela a eu pour conséquence de contraindre les pilotes à jouer l'économie pendant les courses. Alors que les équipes se sont battues pour améliorer les choses, la réalité des voitures à plus grande traînée apparues en 2017 a obligé à des compromis avec la limite originelle des 100 kg, qui a déjà été rehaussée à 105 kg.
Ce n'était toujours pas suffisant pour permettre des courses pied au plancher pour tout le monde et il a donc été décidé qu'en 2019, cinq kilos supplémentaires seraient autorisés. Pour autant, les équipes mettront-elles 110 kg de carburant pour moins économiser ou préféreront-elles en mettre moins pour des raisons de poids ? Cela reste à voir...
Une aide pour les pilotes les plus lourds
Le poids minimum des voitures incluant depuis longtemps celui du pilote, il est clair que les petits gabarits représentaient un avantage pour les écuries. Et même si le pilote n'était pas suffisamment léger pour faire passer l'ensemble sous le poids minimum, qui est de 743 kg cette année, un poids plume pouvait apporter plus de liberté pour les équipes dans l'utilisation de lests aux bons endroits, afin de favoriser la performance.
Pour 2019, un changement a été mis en place et devrait constituer un coup de pouce pour réduire le désavantage des pilotes les plus lourds. En effet, le poids du pilote et de son baquet seront mesurés au début de la saison et devra atteindre un minimum de 80 kg. Tout pilote sous ce poids sera équipé de lests, au sein du cockpit, afin de s'y conformer.
Modifications des pénalités sur la grille
L'un des aspects les plus frustrants des nouvelles règles turbo hybrides a été la vague de pénalités pour les pilotes qui avaient besoin de nouvelles pièces. Elles ont parfois dépassé la centaine et les fans – et pas qu'eux ! – ont parfois été perdus concernant le véritable ordre de départ.
Cela a incité les dirigeants de la discipline à réagir. L'an passé déjà, il avait été décidé de directement mettre les pilotes en fond de grille s'ils écopaient de plus de 15 places de pénalité, ce qui a légèrement amélioré la situation. Mais une règle énonçant que l'ordre des pilotes s'élançant depuis les dernières places sur la grille serait déterminé par l'ordre de sortie des stands dès les EL1 entraînait d'étranges files d'attente en bout de pitlane certains vendredis matins.
En 2019, ces même pilotes seront classés en fonction de l'ordre dans lequel ils se qualifieront, ce qui veut dire que ceux qui seront en fond de grille devront se forcer à y participer. La FIA a également clarifié le fait que tout pilote se qualifiant en dehors des 107% et étant autorisé à partir serait placé en dernière place quoi qu'il arrive, derrière les pilotes avec des pénalités liées à l'unité de puissance.
De nouvelles limites de combustion d'huile
La bataille entre les motoristes leur a permis d'explorer certaines zones d'ombre de la réglementation technique, parmi lesquelles le processus de combustion d'huile permettant de booster la puissance. La FIA a légiféré afin de limiter la quantité d'huile que les équipes peuvent brûler et de nouvelles restrictions vont être mises en place pour 2019.
Ainsi, une nouvelle règle précise que les équipes devront totalement vider leurs réservoirs d'huile auxiliaires durant les qualifications. Cela devrait mettre fin aux efforts pour brûler de l'huile lors du passage en "mode qualifs".
Les dépassements après Safety Car
Par le passé, une fois la voiture de sécurité dans les stands, les pilotes étaient autorisés à dépasser au passage de la première ligne de Safety Car, souvent située avant la ligne de départ/arrivée. Cette règle change en 2019, aucun dépassement n'étant désormais autorisé tant que les pilotes n'ont pas passé la ligne de départ/arrivée après le restart.
Cela coïncide avec un changement dans la procédure des drapeaux. En effet, l'ancienne pratique consistant à agiter les drapeaux verts sur l'ensemble du circuit une fois le Safety Car rentré aux stands est abandonnée. Il ne sera présenté aux concurrents que sur la ligne de départ/arrivée.
Les jeunes recrues emmagasineront de l'expérience
Dans le but de réduire les coûts, les équipes sont limitées depuis de nombreuses années concernant la taille du personnel qui peut être présent au circuit pour faire fonctionner la voiture. Si de telles décisions ont bien fonctionné, elles ont eu pour conséquence inattendue de rendre les équipes réticentes à se servir des week-ends de Grand Prix pour amener des jeunes recrues, au risque de perdre une place importante.
En 2019, il y aura de toutes nouvelles opportunités pour elles d'acquérir de l'expérience sur les circuits, car une exception à la limite des 60 personnes a été décidée. Pendant l'année, les équipes auront droit à six exemptions pour les "apprentis" en plus des 60 membres du personnel habituels, même si personne ne pourra faire plus de deux Grands Prix en étant dans ce cas.
Les équipes s'inspecteront elles-mêmes
Les équipes de F1 se sont souvent retrouvées à faire la queue dans les stands le jeudi, dans l'attente de passer l'inspection officielle avant la première séance d'essais libres. Cela va changer en 2019, la FIA ayant modifié la réglementation pour laisser les équipes s'occuper de cette inspection elles-mêmes.
En lieu et place d'un contrôle fait par la FIA, les équipes devront désormais envoyer une déclaration la veille (pas moins de 18 heures avant le début des premiers essais libres) pour indiquer que leur monoplace est totalement conforme à la réglementation. Les écuries qui manqueront cette deadline ne pourront pas participer à l'épreuve.
Même si les équipes vont procéder à ce travail, cela ne veut pas dire qu'il faudra s'essayer à l'installation de pièces illégales lors des week-ends. La FIA a toujours le droit d'inspecter les voitures à tout moment lors du week-end et les concurrents auront droit aux habituels contrôles d'après-séance pour s'assurer qu'ils respectent bien les règles.
Tour de formation pour les pilotes s'élançant des stands
Dans certaines circonstances, des pilotes sont contraints de s'élancer depuis les stands (comme un changement important après les qualifications, sous le Parc Fermé). Jusqu'ici, ils n'avaient pas le droit d'aller en piste avant de prendre le départ, même pour effectuer le tour de formation.
En 2019, les choses changent : les voitures partant des stands pourront effectuer le tour de formation à l'arrière, une fois que la dernière voiture sur la grille aura passé la sortie des stands. En fin de tour de formation, ces monoplaces devront de nouveau passer par les stands avant de prendre le départ, comme avant.
Des nouveaux accessoires
Deux changements sont à signaler du côté de ce que portent les pilotes au volant de leurs voitures. Tout d'abord, l'utilisation de gants biométriques deviendra formellement obligatoire (même s'ils ont déjà été utilisés auparavant).
Le changement le plus significatif sera cependant au niveau du casque, de nouveaux standards de sécurité ayant été introduits pour une meilleure protection de la tête. Tirant les leçons de l'accident de Felipe Massa au Grand Prix de Hongrie 2009, la partie frontale va désormais couvrir une plus grande surface, avec une ouverture plus petite pour la visière, ceci afin d'offrir une meilleure protection contre les projectiles et une meilleure absorption d'énergie dans cette zone qui était protégée auparavant par une bande en Zylon situé sur la visière elle-même.
Les panneaux lumineux à damier
Suite à l'incident du Grand Prix du Canada 2018, lorsque la personne chargée de brandir le drapeau à damier l'avait fait un tour trop tôt, un changement a été décidé. Le drapeau ne sera plus le seul signal officiel de la fin de course. Ainsi, un panneau lumineux sera désormais montré à la fin de course une fois la distance de course totale réalisée.
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