La F1 fait tout son possible pour éviter le départ de Honda

Associé à McLaren, le constructeur nippon pourrait voir son contrat être rompu par l'écurie de Woking, qui discute avec Renault. Dans le même temps, la possibilité de motoriser Toro Rosso est évoquée, mais rien n'est certain dans ce que Zak Brown, directeur exécutif, a lui-même qualifié de jeu de "dominos". McLaren espère encore régler la situation cette semaine.

Initialement, les plans initiaux de Honda comprenaient une poursuite de la collaboration étroite avec McLaren, et une fourniture client auprès de Sauber. Cette dernière a été annulée il y a quelques semaines.

En marge du Grand Prix d'Italie, Jean Todt a confié que tout serait mis en œuvre pour aider Honda. D'après les informations de Motorsport.com, le président de la FIA aurait adressé un courrier au PDG de Honda, Takahiro Hachigo, pour lui faire part de son soutien et de son souhait pour qu'une solution permettant à Honda de rester en F1 soit trouvée. Cette lettre a fait suite à une rencontre entre Jean Todt, le PDG de la Formule 1 Chase Carey et le directeur de la branche sportive de Honda, Masashi Yamamoto. 

"Besoin de tout le monde en F1"

Un sentiment partagé par Liberty Media, propriétaire de la Formule 1, et qui travaille pour que le divorce pressenti entre McLaren et Honda se déroule bien et puisse satisfaire toutes les parties. Manager sportif de la FOM, et ancien directeur de l'équipe Honda (2007-2008), Ross Brawn suit également de près le dossier. 

"Nous ne voulons pas perdre Honda", confirme à Motorsport.com Sean Bratches, directeur commercial de la Formule 1. "Honda est un partenaire précieux et de longue date pour la F1, et nous essayons de tout faire pour que nous puissions encourager les différentes parties à les garder dans la discipline et à les faire grandir, car nous pensons qu'il y a une énorme opportunité d'aller de l'avant pour tous ceux qui sont impliqués en F1. Que Honda soit impliqué profiterait à tout le monde."

Par le passé, lorsque Bernie Ecclestone était au commandes de la catégorie reine, celui-ci aurait certainement cherché à trouver des solutions en coulisses sans s'en faire l'écho publiquement. Les temps ont toutefois changé, et Liberty Media assume cette transparence et souhaite se montrer très ouvert.

"Nous avons besoin de tout le monde en F1 pour que ce soit un bon business, et notre philosophie est de conduire les affaires d'une manière très transparente, en mettant l'accent sur la communication", insiste Sean Bratches. "Nous n'avons donc aucune intention cachée. Nous apportons notre point de vue collectif aux parties respectives. Nous sommes optimistes pour que ce soit résolu."

Propos recueillis par Adam Cooper