La F1 et Liberty fustigent les propos "inacceptables" de Ben Sulayem

La Formule 1 et Liberty Media, détenteur de ses droits commerciaux, ont accusé Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, d'"interférer" avec les intérêts du Championnat du monde.

Les drapeaux des États-Unis, de la FIA et de la F1

Carl Bingham / Motorsport Images

À la suite de la publication d'un article de Bloomberg indiquant que le fonds souverain d'Arabie saoudite avait formulé une offre de 20 milliards de dollars pour racheter la Formule 1 à son propriétaire actuel, Liberty Media, Mohammed Ben Sulayem a pris la parole sur les réseaux sociaux pour faire part de ses inquiétudes quant aux conséquences d'une telle facture.

En particulier, le président de la FIA a estimé qu'en l'absence d'un plan valable mis en place par les potentiels nouveaux propriétaires pour améliorer la discipline, il y avait un risque que cela entraîne une augmentation considérable des frais, ce qui conduirait par la suite à une augmentation du prix des billets.

"En tant que protectrice du sport auto et qu'organisation à but non lucratif, la FIA est réservée quant au prix excessif de 20 milliards de dollars qui serait celui de la F1", a écrit Ben Sulayem sur Twitter. "Il est conseillé à tout acquéreur potentiel d'avoir du bon sens, de penser à l'intérêt général et de venir avec un plan clair et viable – pas seulement avec beaucoup d'argent. Il est de notre devoir d'envisager ce que sera l'impact futur pour les promoteurs quant à des frais accrus et à d'autres coûts commerciaux, ainsi que tout impact qui pourrait nuire aux fans."

Stefano Domenicali, PDG de la F1, et Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA

Stefano Domenicali, PDG de la F1, et Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA

Mais les commentaires de Ben Sulayem n'ont pas été bien accueillis par Liberty Media et par la F1, qui ont exprimé leur mécontentement de manière officielle. Dans une lettre envoyée par le département juridique de la F1 au président, et qui a également été distribuée aux équipes, il a été affirmé que ses remarques avaient "interféré" avec les intérêts de la F1.

Pour rappel, un accord trouvé en 2000 par le président de la FIA de l'époque, Max Mosley, a loué les droits à la F1 pour plus de 100 ans, et a vu la fédération accepter de ne pas s'impliquer dans les sujets commerciaux, seulement dans le domaine réglementaire.

La lettre de la F1 et de Liberty affirme qu'en faisant des commentaires sur sa valeur, Ben Sulayem a dépassé les bornes : "La FIA s'est engagée sans équivoque à ne rien faire qui porte préjudice à la possession, à la gestion et/ou à l'exploitation de ces droits. Nous considérons que ces commentaires, faits via le compte officiel du président de la FIA sur un réseau social, interfèrent avec ces droits de manière inacceptable."

Le ton sérieux avec lequel la F1 et Liberty traitent le sujet est d'autant plus évident que la lettre laisse entendre que la FIA pourrait être tenue responsable s'il est établi que ces commentaires ont nui aux actionnaires et aux investisseurs de la F1. Nous avons contacté la FIA afin qu'elle puisse réagir à cette lettre.

Avec Aurélien Attard et Benjamin Vinel

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