La F1 au Paul Ricard ne sera pas "monotone", selon Alesi
Motorsport.com s'est entretenu avec Jean Alesi, à sept mois du retour du Grand Prix de France de Formule 1, alors que plusieurs détails ont été dévoilés lors d'une conférence de presse ce mardi.
Photo de: Daimler AG
Tout d'abord, quel est votre ressenti vis-à-vis du retour du Grand Prix de France, dix ans après, au calendrier de la Formule 1 ? Qu'est-ce que ça représente ?
C'est fantastique pour plusieurs raisons. Avec ou sans, les Français dans la Formule 1 ont toujours été présents à très haut niveau. Technologiquement parlant, ou avec les pilotes. Donc le fait qu'il n'y avait plus de Grand Prix, c'était quand même un paradoxe. On ne comprenait pas, ce n'était pas normal. On peut dire qu'il n'y a pas de Grand Prix au Vietnam, on peut le comprendre... Là, finalement, ça revient, et ça fait plaisir. En France, on est très "Vivons heureux, vivons cachés", donc il faut que personne ne parle, que personne ne dise rien, mais le fait de voir le Grand Prix maintenant se dérouler sur le sol français, ça va faire plaisir.
Vous avez déjà piloté sur le Circuit Paul Ricard, c'était en 1989 et 1990. Quels sont les principaux changements, dans votre esprit ?
J'ai fait mon premier Grand Prix là-bas, en 1989. Le Grand Prix de France était sur une version de 3,8 kilomètres. Là, c'est 5,8. Donc c'est vraiment tout le circuit. Un pilote n'aime pas les petits circuits, parce que ça fait un peu monotone. Là, ça va donner un peu aux pilotes un rythme. Le côté ennuyant ne va pas être du tout là, donc ça, c'est bien. Les petites modifications qui ont été faites, c'est pour les Formule 1 modernes.
C'est favoriser les dépassements, les zones de sécurité aussi, on imagine...
Sécurité, le circuit avait été refait il y a quelques années. Sur ça, c'est vraiment top. Ça n'empêche pas qu'ils vont rajouter 1,8 km de barrières de pneus sur le tracé, des Tecpro, et les pneus sont attachés à des ceintures. C'est un gros travail.
Vous avez participé à 13 éditions du Grand Prix de France, à Magny-Cours et au Paul Ricard. Qu'est-ce que ça représente, quand on est français, de piloter à domicile ? Est-ce qu'on perçoit ce changement d'atmosphère ?
Déjà, oui. Pourquoi ? Parce que ça parle français. Ça a l'air stupide ce que je dis, mais le fait d'être sur un circuit où les fans te parlent en français, sont venus te voir pour toi, ont envie que tu fasses une photo avec eux – il y a une ambiance qui est vraiment spéciale. Je me rappelle, aussi bien à Magny-Cours qu'au Paul Ricard, d'avoir des moments très, très sympa.
Quel Grand Prix de France vous a le plus marqué, quel est votre meilleur souvenir ?
Évidemment mon premier Grand Prix parce que j'ai fait quatrième, mais une fois avec ma Benetton j'ai fait troisième [en 1996, avec un quadruplé des moteurs Renault, ndlr]. Faire un podium sur le circuit, c'était bien. Sinon, j'avais un peu galéré quand même, peut-être l'envie de trop faire. De temps en temps, ça avait un peu joué contre moi. Mais globalement, j'en ai toujours eu de bons souvenirs.
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