Fernley - "Pas sûr que CVC ou les constructeurs se soucient" des petites équipes
L'éternel combat de survie des petites équipes n'est pas rendu évident par la façon dont est régie sportivement la F1, mais la FOM et CVC se doivent aussi de penser à la place des grands du sport.
Photo de: XPB Images
Sauber et Force India se sont récemment lancés dans un jeu politique dangereux en usant de recours extérieurs aux habituelles tractations internes au paddock pour obtenir de meilleures conditions de participation au Championnat du Monde de Formule 1.
En saisissant l’Union Européenne, alertée par les deux écuries sur des questions relatives au caractère potentiellement abusif de certaines clauses contractuelles limitant les chances de concurrence des teams indépendants face aux manufacturiers, Sauber et Force India se lancent en croisade contre un moulin à vent.
Les deux teams pensent cependant que leur importance pour le championnat est aussi grande que celle des manufacturiers, même si ces derniers semblent ne pas vouloir reconnaitre la priorité d’aider les petites structures à survivre sur le moyen terme, aux yeux de Bob Fernley, meneur de troupes de Force India.
"Il est bien connu, par ce que j’en dis, que je pense que c’est [un problème] sérieux pour les petites équipes. J’ai été triste d’apprendre les ordres de fermeture de Lotus en juillet et espère que ce sera résolu car beaucoup de familles dépendent de la survie de Lotus. J’ai peur pour le futur des petites équipes si cela ne s’arrange pas. Je ne suis même pas certain que CVC ou les équipes d’usine écoutent réellement ou s’en préoccupent. Et c’est ma plus grande crainte", adresse-t-il ainsi dans les colonnes de F1 Racing.
Interrogé sur ce qui lui déplait dans le système actuel, Fernley se place également dans la position de Don Quichotte, regrettant se sentir seul dans sa bataille pour plus d’égalité de traitement politique et financier entre les teams.
"Je pourrais me faire trainer en justice pour ne pas être politiquement correct, si je suis tout-à-fait honnête", lance-t-il, volontairement provocateur. "Lorsque j’ai commencé dans la course, c’était à la fin des années James Hunt et nous avions clairement un autre style de vie que maintenant", jette Fernley dans un éclat de rire. "Vous connaissez mes vues sur la célébration de l’excès et en tant que personne qui débarque de cette ère, certains éléments me manquent. Mais je ne suis plus aussi jeune que je ne l’ai été..."
Fernley ne garde pour autant pas de rancune personnelle contre Bernie Ecclestone, qu’il sait mener un business comprenant de nombreuses facettes. D’ailleurs, s’il devait organiser un dîner et inviter quelques personnes, le directeur adjoint de Force India se ferait un plaisir d’avoir le Grand Argentier à sa table.
"Bernie, c’est certain, car il apporte une dose formidable de divertissement ; il anime la fête! J’inviterais aussi Eric Boullier avec qui nous avons une bonne relation, et Federico Gastaldi de chez Lotus. J’inviterais aussi Monisha Kaltenborn, et probablement Adrian Newey, car il est amusant!"
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