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Ferrari catégoriquement opposé à un gel moteur prématuré

Ferrari se montre clair sur son opposition ferme à l'idée d'un gel moteur à partir de 2022, malgré l'insistance de Red Bull pour ce projet.

Mattia Binotto, Team Principal Ferrari sur la grille

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

À la suite de la décision de Honda de quitter la F1 à la fin de l'année prochaine, Red Bull a indiqué préférer ne pas chercher un autre motoriste. L'écurie au taureau veut trouver un accord avec Honda pour reprendre son programme et ses infrastructures moteur, potentiellement en partenariat avec une autre entité, afin d'exploiter les unités de puissance nippones jusqu'à l'arrivée de la nouvelle réglementation, en 2026 au plus tard.

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Cependant, pour que Red Bull puisse mener à bien ce projet, il faut un gel total des développements, puisque la marque ne peut se permettre les dépenses énormes d'amélioration de ses performances face à la manne financière de motoristes comme Mercedes et Ferrari.

Un changement de réglementation pour geler le développement moteur à partir de 2022 requerrait le soutien des équipes rivales, en particulier de Ferrari, qui conserve un droit de veto sur la réglementation technique d'après les nouveaux Accords Concorde.

Bien que le directeur d'équipe Ferrari, Mattia Binotto, ne se soit pas prononcé sur un éventuel gel la semaine dernière, le PDG Louis Camilleri a catégoriquement écarté tout soutien à ce projet. Selon lui, compte tenu du fait que la FIA veut une plus grande utilisation des biocarburants lors des années à venir, il est impossible d'interdire le développement des groupes propulseurs.

"Nous sommes fermement contre le gel des unités de puissance, car cela va à l'encontre de l'esprit de la F1", déclare Camilleri dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. "Je pense qu'il est important de souligner que la réglementation actuelle inclut déjà un gel en 2023. De plus, la F1 a des objectifs ambitieux en matière de développement durable."

"Dès 2022, la réglementation veut l'introduction d'un carburant avec 10% d'éthanol, mais la FIA veut atteindre 100% dès que possible, idéalement l'année suivante. Cela entraîne inévitablement le développement de certaines pièces moteur. C'est un sujet très compliqué, et nous en parlons activement avec toutes les parties impliquées."

Si certains voient le départ de Honda comme un avertissement selon lequel la F1 doit changer de direction avec ses unités de puissance ou risquer le départ d'autres motoristes, Camilleri n'est pas convaincu : "Je ne crois pas que cela va se produire, mais cela va accélérer le besoin de définir les principales caractéristiques de l'unité de puissance de l'avenir."

"Nous – et par là je veux dire la FIA, Liberty Media et les motoristes – devons trouver le bon compromis entre les objectifs respectifs, parfois contradictoires, en matière d'innovation, d'écologie et de coût. Ce dernier facteur a trop souvent été ignoré, créant un danger pour tout le monde. Nous devons également nous assurer que la fourniture et le développement d'un moteur soient une affaire attractive économiquement."

Les écuries se sont réunies en début de semaine pour commencer à discuter de la réglementation moteur sur le long terme, se dirigeant vers un concept hybride moins coûteux et moins complexe d'un point de vue technique.

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