Après la débâcle, Ferrari doit revoir ses "processus internes"

Après la séance de qualifications cauchemardesque vécue par Ferrari à Hockenheim, Mattia Binotto a fait face à la presse dans le paddock du Grand Prix d'Allemagne pour commenter les deux incidents techniques qui ont mis à mal les chances de briller des deux pilotes.

Charles Leclerc, Ferrari SF90, dans la voie des stands

Charles Leclerc, Ferrari SF90, dans la voie des stands

Jerry Andre / Motorsport Images

Sebastian Vettel n'a pas pu réaliser le moindre tour chronométré lors de la séance à cause d'un problème de turbo, tandis que Charles Leclerc n'a pas pu prendre part à la Q3 suite à un souci de système de carburant. Par deux fois, le moteur a donc trahi les deux hommes, sur un tracé où la SF90 était très à l'aise depuis le début de week-end. Ce dimanche, l'Allemand s'élancera depuis la dernière place sur la grille de départ, le Monégasque depuis la dixième.

Lire aussi :

Pour le directeur de la Scuderia, une remise en cause interne est inévitable après un tel camouflet. "C'est quelque chose à quoi nous devons réfléchir, en interne", confie Mattia Binotto. "Je ne crois pas à la chance. Je pense qu'il est seulement question d'améliorer nos processus internes. Il y a encore un long chemin à parcourir, mais nous devons rester optimistes et, permettez-moi de le dire, pas non plus sévères dans notre façon de l'aborder. Pour progresser au niveau de l'équipe, ces leçons doivent être apprises."

Ces soucis de fiabilités qui perturbent une séance de qualifications sont loin de constituer une première dans les rangs de l'écurie italienne. Avant l'épisode de samedi, Vettel en a déjà fait les frais à deux reprises le mois dernier, avec une incidence sur son résultat en Q3 lors du Grand Prix de France, et l'impossibilité de participer à cette même Q3 en Autriche. Quand Mattia Binotto met le doigt sur les processus internes, il se veut plus précis : "Je parle de la manière dont nous développons la voiture, dont nous homologuons [les pièces] et dont nous évaluons la fiabilité. Donc ça ne se passe pas sur le circuit, ni dans les opérations, ça concerne notre approche entière des validations et de la façon dont nous développons la voiture."

Mattia Binotto, Team Principal Ferrari

L'Italien affirme par ailleurs que les défaillances rencontrées à Hockenheim n'ont aucun lien avec celle qui avait touché Vettel sur le Red Bull Ring il y a un mois. "Ce sont des problèmes différents, pas celui de l'Autriche", souligne-t-il. "C'est un problème nouveau, qui ne s'est jamais produit auparavant, que ce soit à l'usine ou en piste. Nous devons soigneusement les analyser, trouver pourquoi ça s'est produit, et faire en sorte de les résoudre. Je ne pense pas qu'il s'agisse de résoudre un seul problème, mais de l'approche globale, s'assurer que ça n'arrive pas."

Dans l'immédiat, Ferrari doit se concentrer sur une rude bataille à livrer pour faire remonter ses pilotes le plus haut possible et limiter la casse dimanche, sans forcément "compter sur la pluie" qui pourrait venir perturber le Grand Prix. "Nous avons un bon rythme et je crois que nous devrions nous concentrer dessus ainsi que sur notre vitesse pour simplement tenter de remonter dans le peloton", estime Binotto. "Sebastian a montré lors des derniers Grands Prix qu'il pouvait bien remonter, pas forcément du fond de grille mais je suis certain qu'il peut faire une bonne course. Je crois que nous sommes encore plus affamés pour faire un bon résultat."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Bottas manque la première ligne et regrette "l'inconstance" des freins
Article suivant Haas aperçoit la lumière au bout du tunnel

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France