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Ferrari remet en cause le "processus actuel" de choix des pneus

La Scuderia Ferrari a remis en question le "processus actuel" d'établissement des spécifications pneumatiques, suite au débat sur la bande de roulement moins épaisse généralisée par Pirelli en 2019.

Sebastian Vettel, Ferrari SF90

Mark Sutton / Motorsport Images

Ferrari fait partie des écuries qui ont poussé pour un changement de spécification pneumatique en cours de saison et pour un retour à la construction de l'année dernière. En effet, par rapport à la monoplace de 2018, la SF90 peine à maintenir les gommes dans la bonne fenêtre de fonctionnement. La proposition a abouti sur un vote en juin, qui a vu cinq équipes voter pour et cinq contre, alors que sept étaient requises pour pouvoir mettre en marche ce changement.

S'exprimant pour Motorsport.com sur le sujet, le directeur de la Scuderia, Mattia Binotto, a remis en question la nécessité d'atteindre 70% d'équipes en faveur du changement, alors même qu'une telle exigence n'existe pas lorsque la spécification pneumatique est décidée d'une année sur l'autre : "Le processus actuel, pour moi, est mauvais. Parce que des pneus ont été choisis pour la saison [et] pour les changer il faut que 70% des équipes soient d'accord."

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"Si nous pouvions dans un premier temps décider de la spécification pour la saison avec 70% [des équipes qui l'approuvent], alors je serais heureux que l'on puisse la changer à 70%. Mais là, pour l'instant, nous n'avons aucun pouvoir sur, disons, ce que peut être le choix pneumatique pour la saison, et ensuite nous ne pouvons le changer qu'à partir de 70%."

Pour le dirigeant italo-suisse, un changement de spécification courant 2019 aurait été "une belle opportunité de resserrer le peloton". Il a tenu, cependant, à ne pas jeter le blâme sur Pirelli et salue ses efforts pour fournir aux écuries un plan de route concernant les caractéristiques des futures enveloppes. "Ça n'a rien à voir avec Pirelli, je pense qu'ils font de leur mieux."

"Nous avons une lettre d'objectif où nous essayons de spécifier ce que devrait être la spécification pneumatique. Cela n'existait pas les années [passées]. Aujourd'hui, ils essaient toujours d'améliorer la manière d'aborder l'exercice technique. [Mais la] lettre d'objectif ne fait qu'indiquer ce que devraient être la dégradation, les écarts chronométriques entre les composés, mais elle ne spécifie pas ce que devrait être la fenêtre de fonctionnement, etc. Et à cet égard, de nouveau, on ne peut pas blâmer Pirelli."

"Aujourd'hui, assurément, les pneus sont difficiles à mettre en température, la fenêtre est très étroite, ils surchauffent quand ils glissent ou quand vous êtes derrière une autre voiture. S'agit-il de quelque chose qui devrait être fait différemment ou amélioré pour l'avenir ? Oui."

Quand il lui a été suggéré que le manufacturier pneumatique devait composer avec des visions et des exigences parfois diamétralement opposées sur les pneus de Formule 1, Binotto a conclu : "De nouveau, je ne pense pas que Pirelli doive essayer de soutenir ou d'aider une équipe [en particulier]. Ils devraient essayer de fournir le meilleur produit pour la F1, alors je pense que nous devrions également comprendre quel est le meilleur processus, pour nous assurer que nous ne tombons pas dans une situation comme celle de cette année."

Avec Valentin Khorounzhiy, Roberto Chinchero et Jonathan Noble 

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