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Ferrari ne pense pas gagner avant 2022

Consciente de ses faiblesses, la Scuderia Ferrari sait qu'il lui sera compliqué de retrouver la victoire avant l'arrivée de la nouvelle réglementation technique en Formule 1.

Sebastian Vettel, Ferrari SF1000, et Charles Leclerc, Ferrari SF1000

Andy Hone / Motorsport Images

La Ferrari SF1000 pilotée par Sebastian Vettel et Charles Leclerc est en difficulté sur tous les plans en cette saison 2020, aussi bien du côté aérodynamique qu'au niveau de l'unité de puissance. La Scuderia pointe à la cinquième place du championnat au terme des trois premiers Grands Prix avec 27 points au compteur – son pire début de saison depuis 2009 – et se trouve jusqu'à présent entre la troisième et la sixième place de la hiérarchie en qualifications, toujours devancée par Mercedes et parfois par Racing Point, Red Bull, McLaren, Renault ou encore AlphaTauri.

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Or, de nombreuses mesures de réduction des coûts ont été prises pour faire face à la crise du coronavirus, notamment un gel définitif des monoplaces 2020 pour 2021 à partir du 30 septembre prochain, à l'exception de deux jetons de développement pouvant être utilisés par chaque équipe. De surcroît, le plafond budgétaire en vigueur dès l'an prochain empêchera Ferrari de profiter de son avantage financier à l'approche de la nouvelle réglementation 2022.

John Elkann, président de Ferrari, est donc conscient que le retour aux avant-postes prendra un certain temps. "L'écurie traverse sans aucun doute une période difficile qui remonte à loin", déclare Elkann dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. "Nous n'avons pas remporté le titre mondial des constructeurs depuis 2008 ni celui des pilotes depuis 2007. Il y a eu le cycle victorieux de Red Bull grâce à ses capacités aérodynamiques puis celui de Mercedes avec ses excellentes compétences dans la technologie du moteur hybride."

"Cette année, nous ne sommes pas compétitifs, en raison d'erreurs de conception. Nous avons un certain nombre de faiblesses structurelles qui existent depuis un certain temps dans l'aérodynamique et la dynamique du véhicule. Nous avons également perdu en puissance moteur. La réalité est que notre voiture n'est pas compétitive. On l'a vu en piste et on le verra à nouveau. Aujourd'hui, nous posons les bases pour être compétitifs et retrouver la victoire quand la réglementation changera en 2022. J'en suis convaincu."

Elkann, président de FIAT

Elkann ne cache pas que Ferrari va être pénalisé par le gel des monoplaces. "Beaucoup, étant donné que nous avons mal commencé", confirme-t-il. "Il nous faut être réalistes et conscients des faiblesses structurelles avec lesquelles nous composons depuis une décennie et qu'a soulignées la transition à l'hybride. Nous avons donné notre feu vert à la nouvelle réglementation qui entrera en vigueur en 2022, car nous estimons juste qu'il y ait davantage de compétitivité en F1."

"Nous ne voyons pas le plafond budgétaire comme quelque chose qui va rendre la victoire plus difficile à atteindre pour nous. Nous voyons ça comme un défi. Nos ingénieurs, nos mécaniciens et nos pilotes vont trouver la force et la créativité nécessaires pour faire revenir Ferrari au sommet, malgré ces contraintes. Personnellement, je n'ai jamais vu une telle cohésion dans les dix dernières années."

Elkann renouvelle par ailleurs sa confiance aux dirigeants de la Scuderia, notamment le directeur d'équipe Mattia Binotto, moins d'une semaine après une restructuration mineure de son département technique.

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"Je leur fais pleinement confiance", insiste l'Italien. "Notamment car Mattia Binotto, qui est à la tête de la Scuderia depuis un an, a toutes les compétences et caractéristiques nécessaires pour lancer un nouveau cycle victorieux. Il était chez Ferrari avec Todt et Schumi, il sait comment gagner, et à partir de l'an prochain, il travaillera avec deux pilotes jeunes et ambitieux comme nous."

Enfin, Elkann demande aux tifosi de faire preuve de patience, rappelant que les difficultés des années 1980 et 1990 ont été suivies par les plus grands succès de la Scuderia : "Les fans souffrent autant que nous, mais nous savons qu'ils restent proches. C'est pourquoi il est important d'être clair et honnête avec eux. La route va être longue. Quand Jean Todt a lancé ce cycle historique en 2000, nous sortions d'une période de vache maigre qui avait duré plus de 20 ans, depuis 1979. Cela a pris du temps pour que Ferrari retrouve le succès, depuis l'arrivée [de Todt] à Maranello en 1993. L'important, comme à l'époque, est de travailler en piste et en dehors dans la cohésion, de construire pas à pas la Scuderia que nous voulons."

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