Ferrari justifie son veto contre le prix plafond des moteurs

Les équipes et la FIA prévoyaient d'introduire un prix maximal pour la fourniture moteur, mais ce projet est tombé à l'eau lorsque Ferrari a exercé son droit de veto, reconnu de longue date.

Par conséquent, la FIA a commencé à évaluer l'éventuelle arrivée d'un motoriste indépendant pour fournir un moteur standard bon marché.

S'exprimant lors de la conférence de presse du Grand Prix du Mexique, le directeur d'équipe Maurizio Arrivabene a déclaré que la seule motivation du veto était de protéger ses intérêts commerciaux, puisque les revenus de Ferrari seraient énormément réduits si la facture envoyée à ses clients n'était pas aussi élevée.

"Concernant le veto, c'est très simple," commente-t-il. "Nous avons exercé notre veto conformément à notre droit commercial légitime de faire affaire en tant que motoriste. Il n'y rien d'autre à dire."

Lorsqu'il lui a été demandé comment Ferrari pouvait justifier cette décision par ses bénéfices, Arrivabene a répondu : "Pourquoi dois-je me justifier davantage? Nous parlons de droits commerciaux, nous ne parlons pas de budgets ou de quoi que ce soit."

"Si quelqu'un demande à vous donner une spécification pour produire quelque chose, vous le produisez conformément à la spécification. Et si quelqu'un veut imposer un prix, qu'est-ce qu'on y peut?"

Maîtriser les coûts

Malgré une décision qui force les écuries clientes à continuer à payer leurs moteurs à prix d'or, Arrivabene affirme que Ferrari n'est pas insensible aux problèmes de coûts rencontrés par ses rivales.

"Nous ne prenons pas position contre les autres équipes, c'est une décision qui défend le principe commercial. Pour le reste, nous sommes ouverts à toute autre solution."

"En tant que société anonyme, tout comme Mercedes, nous avons des coûts de R&D qu'il faut recouvrer d'une façon ou d'une autre. Je ne vois pas d'entité commerciale qui offre son produit gratuitement ou à prix coûtant. C'est le principe."