Plafond salarial : difficile de le mettre en place, selon Ferrari

Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari, estime qu'il n'y a "pas de solution simple" quant à l'introduction d'un plafond salarial pour les pilotes de Formule 1.

Le deuxième Charles Leclerc, Ferrari, et le troisième Carlos Sainz, Ferrari sur le podium

Photo de: Ferrari

Longtemps évoqué dans le paddock, le plafond budgétaire a finalement été mis en place l'an dernier afin de rendre le championnat plus viable sur le plan financier. De 145 millions de dollars en 2021, la limite des dépenses des équipes est passée à 140 millions cette saison, et elle sera encore réduite de cinq millions en 2023.

Si le plafond ne concerne aujourd'hui que certaines dépenses, la F1 cherche également à limiter les salaires des pilotes et des employés clés d'une équipe. Le sujet avait été abordé en 2020 et semble être de nouveau à l'ordre du jour, comme l'a révélé Mattia Binotto. Le directeur de la Scuderia Ferrari a toutefois estimé qu'il n'y avait "pas de solution simple, en particulier pour les pilotes".

"Nous en discutons et essayons de comprendre quelle peut être la solution", a-t-il ajouté. "Ce ne sera pas sur le court terme car nous avons déjà des contrats en place et nous ne pouvons pas simplement les rompre. Il y a des implications juridiques pour comprendre comment faire ça, donc c'est une discussion. C'est une discussion importante, nous le comprenons et nous reconnaissons que cela prendra du temps mais nous allons certainement suivre le processus."

L'objectif initial de mise en place en 2023 est aujourd'hui remis en question, puisque de nombreux contrats s'étendent au-delà de cette année-là : ainsi, par exemple, Charles Leclerc est lié à Ferrari jusqu'à fin 2024 tandis que Max Verstappen est titulaire d'un contrat avec Red Bull qui court jusqu'en 2028 et qui rapporterait au Néerlandais jusqu'à 50 millions d'euros par an selon certaines rumeurs.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB18, Charles Leclerc, Ferrari F1-75

Max Verstappen, Red Bull Racing RB18, Charles Leclerc, Ferrari F1-75

Outre les problèmes de contrats, l'éventuel plafond salarial fait également débat chez les pilotes. Au cours du Grand Prix de Monaco, Fernando Alonso avait expliqué qu'il ne souhaitait pas que l'on limite son salaire et celui de ses adversaires en raison de leur travail dans la promotion du championnat. Quelques jours plus tard, à Bakou, c'est Verstappen qui s'était montré défavorable, ayant notamment avancé qu'un plafond découragerait les sponsors d'investir dans la carrière de jeunes pilotes

Christian Horner a quant à lui salué la volonté d'instaurer un plafond salarial en F1, mais a estimé que son application serait "délicate", mettant en garde contre un éventuel "Championnat du monde de comptables" : "Il y a énormément de choses à régler avec le plafond existant, qui est en train de devenir un plafond pour les moteurs également. Il y a de nombreuses complications à ce sujet, avec les structures hiérarchiques, etc. C'est donc très, très complexe mais je pense que nous devons passer outre."

Mais l'on trouve aussi des équipes qui ne voient pas de difficulté à mettre en place un plafond salarial, c'est notamment le cas d'Alfa Romeo et d'Alpine. "Je pense qu'essayer de coordonner [le plafond salarial] et le budget plafonné est la bonne approche, avec peut-être une allocation", a commenté Frédéric Vasseur, directeur d'Alfa. "On pourrait dépasser la limite et perdre une partie du plafond budgétaire, je ne sais pas. Mais nous devons trouver quelque chose comme ça parce que c'est important pour la F1."

Otmar Szafnauer, directeur d'Alpine, a ajouté : "Je suis en faveur de son ajout sous un plafond global pour que les équipes puissent compenser les compétences du pilote avec des évolutions parce qu'en fin de compte, ces deux choses contribuent à la performance sur la piste. Et je pense que pour nous, avoir la latitude de les échanger est probablement la meilleure chose à faire."

Avec Stuart Codling

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