Loin de Mercedes, Ferrari n'y arrive toujours pas avec les pneus

La première journée du Grand Prix de Monaco n'a fait que confirmer les difficultés de Ferrari avec l'exploitation des pneus. La Scuderia a travaillé tant que possible tout au long des deux séances d'essais, en quête de réponses à court terme pour revenir dès que possible au niveau de Mercedes.

Sebastian Vettel, Ferrari SF90

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Cinquième des premiers essais libres, troisième de la seconde séance mais avec un déficit supérieur à sept dixièmes sur les Mercedes, Sebastian Vettel ne se ment pas : Ferrari est toujours en difficulté dans son rapport de force avec l'écurie allemande. Le tracé monégasque semble – pour le moment – ne rien changer aux difficultés qui minent le début de saison d'une Scuderia qui, ce jeudi, a "essayé beaucoup de choses" qui "n'ont pas vraiment fonctionné".

"J'ai un peu de mal à m'en sortir, avec un manque de rythme évident par rapport à Mercedes, des difficultés à faire fonctionner les pneus, donc il y a du travail", résume Vettel. "Il y a un peu de tout, pas vraiment ce qu'on aime ici. On aime savoir que la voiture va faire ce à quoi l'on s'attend, mais je suis sûr que samedi tout ça se calmera, et il fera peut-être un peu plus chaud aussi, ce qui pourrait nous aider."

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Interrogé sur cette incapacité récurrente à faire fonctionner les gommes sur la SF90, le quadruple Champion du monde se montre hésitant quant au fait qu'il s'agisse ce jeudi des mêmes problèmes que ceux identifiés lors des Grands Prix précédents. "C'est un peu difficile de faire une distinction", estime-t-il. "Nous n'avons pas utilisé ce composé, nous avions des problèmes similaires il y a quelques Grands Prix, mais nous avons maintenant un peu de temps pour analyser et comprendre. C'était certainement une journée plus difficile pour nous."

Sur un circuit aussi exigeant que celui de la Principauté, la confiance qu'apporte la monoplace à son pilote est essentielle, et Vettel reconnaît que le compte n'y est pas au terme des trois heures d'essais de ce jeudi. "Le niveau de confiance n'est pas encore pleinement atteint", déplore-t-il. "Globalement c'est une journée compliquée, c'est difficile d'avoir les pneus dans la bonne fenêtre, nous avons un peu plus de mal que les autres. Ce n'est pas la première fois que l'on voit ça [en essais libres], donc j'ai hâte d'être à samedi car nous avons un peu de temps désormais pour tenter des choses et passer le tout en revue."

Cherche fenêtre de performance désespérément 

Charles Leclerc, Ferrari SF90

Plus en retrait avec une dixième place en EL2 alors qu'il évolue pour la première fois à domicile en combinaison rouge, Charles Leclerc livre une analyse très similaire à celle de son coéquipier. Il ne fait aucun doute que l'exploitation pneumatique est désormais le talon d'Achille de la Scuderia.

"La première séance était correcte, nous sommes toujours plus lents que les Mercedes, mais les sensations étaient meilleures", résume le Monégasque. "La deuxième séance était un peu plus difficile pour mettre la voiture dans la bonne fenêtre, y compris les pneus, et nous avons eu beaucoup de mal. Je n'ai pas vraiment eu de tours clairs, c'est pour cela que nous sommes loin, mais nous ne sommes pas au niveau de Mercedes donc nous devons redoubler d'efforts. Nous devons travailler pour que la voiture soit davantage dans la bonne fenêtre, pour que les pneus fonctionnent mieux. Pour le moment elle est un peu inconstante mais j'espère que ça ira mieux au fil du week-end."

Dans ces circonstances, la donne semble claire et penser à la victoire relève visiblement de l'utopie pour les troupes de Maranello. Questionné sur l'objectif à atteindre ce week-end, Charles Leclerc pense avant tout à essayer de battre des Red Bull toujours à l'aise sur le Rocher. "Être solidement la deuxième équipe, ce serait excellent, donc nous devons travailler pour ça", prévient-il. "Mais nous visons toujours le sommet, donc à court terme nous voulons revenir au niveau de Mercedes."

"Pour être franc, actuellement nous travaillons pour réduire l'écart, donc nous ne savons pas encore quoi faire [pour les battre]. Nous nous attendions à ce qu'ils soient forts ici car ils l'étaient dans les virages lents à Barcelone. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, essayer de mettre ces pneus dans la bonne fenêtre, ce que nous ne parvenons pas à faire pour le moment. Ensuite, nous verrons."

Top 10 des EL2

P. Pilote Constructeur Tours Temps
1 United Kingdom Lewis Hamilton Mercedes 41 1'11.118
2 Finland Valtteri Bottas Mercedes 48 1'11.199
3 Germany Sebastian Vettel Ferrari 42 1'11.881
4 France Pierre Gasly Red Bull 39 1'11.938
5 Thailand Alexander Albon Toro Rosso 51 1'12.031
6 Netherlands Max Verstappen Red Bull 17 1'12.052
7 Denmark Kevin Magnussen Haas 54 1'12.174
8 Italy Antonio Giovinazzi Alfa Romeo 51 1'12.239
9 Finland Kimi Räikkönen Alfa Romeo 51 1'12.342
10 Monaco Charles Leclerc Ferrari 42 1'12.350

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