Ferrari recrute mais trépigne : "On ne parle pas en jours mais en années"

Ferrari met les bouchées doubles dans son recrutement mais Frédéric Vasseur ne peut pas aller aussi vite qu'il l'aimerait dans cet exercice.

Charles Leclerc, Ferrari SF-23

La saison 2023 est jusqu'à présent compliquée pour Ferrari, qui paie l'inconstance de sa monoplace en course et ne pointe qu'au quatrième rang du championnat constructeurs. L'instabilité se trouve également en interne après les départs de certains ingénieurs clés, à l'instar de David Sanchez qui rejoindra McLaren ou encore de Laurent Mekies, certes toujours en poste mais en partance pour prendre l'an prochain les rênes d'AlphaTauri.

Après avoir pris la succession de Mattia Binotto à la tête de la Scuderia, Frédéric Vasseur fait tout ce qui est en son pouvoir pour redresser la situation mais doit composer avec une donnée incompressible : le congé de préavis quand un membre passe d'une équipe à une autre. Côté piste, l'écurie italienne mène beaucoup de développement sur la SF-23 mais pour franchir des paliers plus importants il lui faut faire appel à de nouvelles têtes pensantes. Un recrutement qui ne se fait pas en un jour.

Il y a quelques semaines, j'ai fait signer un des meilleurs pour nous rejoindre en 2025.

Frédéric Vasseur

"Le problème de la F1, c'est l'inertie", explique Frédéric Vasseur à une sélection de médias, dont Motorsport.com. "D'un côté, on a l'air très agile. On change les choses, et du jour au lendemain il peut y avoir un problème puis on le règle d'une course à l'autre. Mais la réalité de notre business, c'est que lorsque l'on veut gouverner un peu le navire, on n'est plus agile. On sait que si l'on veut recruter, on ne parle pas en jours mais en années."

"Il y a quelques semaines, j'ai fait signer un des meilleurs pour nous rejoindre en 2025. Il ne travaillera sur la voiture qu'en 2025 et 2026. L'attente paraît longue. Mais d'un autre côté, si on ne le fait pas, ce sera encore pire dans six mois. Il faut l'accepter comme un élément de base en F1. Si on s'arrête à un moment donné, ça veut dire qu'on repousse encore un peu plus l'incidence que ça aura."

Frédéric Vasseur s'est évidemment bien gardé de préciser quelle était cette recrue phare et de quelle écurie elle arriverait. La progression est à deux niveaux, entre ces embauches à long terme et le travail à plus court terme, sur lequel le Français fonde également des espoirs importants.

"Je n'abandonnerai jamais cette voiture parce que pour nous, la corriger est la meilleure façon de comprendre et d'éviter une erreur" plaide-t-il. "Il est certain que lorsque l'on fait du développement, on essaie de le faire dans différents domaines, et on essaie de faire du meilleur boulot sur la voiture. Mais je pense que le problème que l'on rencontre n'est pas une question de détails."

"On développe la voiture dans cette direction pour essayer d'avoir de la régularité et d'avoir quelque chose de plus facile à piloter. Étape par étape, on va dans la bonne direction."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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