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Ferrari n'a "rien changé" sur son moteur après la Directive Technique

Dans un contexte toujours suspicieux autour de son exploitation moteur, Ferrari a répondu aux doutes plus ou moins entretenus par la concurrence.

Charles Leclerc, Ferrari SF90 et Sebastian Vettel, Ferrari SF90

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

Ferrari a de nouveau répondu aux soupçons qui entourent son unité de puissance, en niant toute pratique illégale, mais aussi que rien n'avait changé sur son bloc depuis la parution d'une Directive Technique par la FIA. Ce document avait été publié avant le Grand Prix des États-Unis suite à une demande de clarification formulée par Red Bull Racing et portant sur l'utilisation du débitmètre. Un deuxième a suivi cette semaine, concernant cette fois la combustion d'huile. Dans le même temps, à Austin il y a deux semaines et ce week-end à Interlagos, la concurrence affirme que l'avantage de la Scuderia en ligne droite s'est réduit, entretenant un certain flou sur l'effet qu'aurait pu avoir cette fameuse directive.

"Non, non, nous n'avons rien changé", insiste au micro de Sky Sports le directeur de Ferrari, Mattia Binotto. "Ce que nous avons fait, c'est de lire attentivement la Directive Technique, car il faut voir s'il s'agit d'une nouvelle Directive Technique ou autre. Il est important de la comprendre. Mais nous n'avons pas changé nos opérations, notre manière d'utiliser les moteurs, et ce depuis le début de la saison."

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Comme il l'avait déjà fait après la course à Austin, Mattia Binotto rappelle que l'écurie italienne a modifié son approche au niveau des réglages de la SF90, en embarquant davantage d'appui au détriment de la vitesse de pointe.

"Nous avons toujours un avantage en ligne droite", assure-t-il. "Nous savons depuis le début de la saison que nous manquons d'appui aérodynamique, et que notre voiture est plus rapide en ligne droite. Depuis que la F1 existe, quand on retire de l'appui on obtient davantage de vitesse [en ligne droite], mais ça réduit la vitesse de passage en courbe. Et notre voiture n'est pas aussi bonne que les autres dans les virages."

"C'est pourquoi sur les circuits où nous avons besoin d'appui maximal, comme la Hongrie ou le dernier [Austin], et même Mexico, nous manquions certainement de vitesse dans les virages. Mais nous avions un avantage dans les lignes droites tout simplement parce que nous avions une configuration avec peu d'appui. À Austin, par rapport aux autres, nous avions légèrement plus d'appui, par rapport à la différence habituelle. Nous avions donc moins l'avantage en ligne droite, même s'il demeurait, mais nous avions fait des progrès dans les virages."

La FIA contrôle "tout en permanence"

Sebastian Vettel, Ferrari SF90

Dans cette affaire, la FIA a choisi de répondre aux requêtes de clarification lorsqu'elles étaient formelles, sans jamais viser un concurrent précis ni le soupçonner de tricher. Si une telle suspicion était avérée, une notification aux commissaires aurait été décidée.

"Nous sommes satisfaits de voir les gens en conformité", précise Nikolas Tombazis, directeur monoplace à la FIA. "Nous vérifions tout en permanence. Mais la vérité est que nous ne devrions jamais être totalement satisfait, et nous devons donc continuer à vérifier. Nous ne pouvons pas toujours juste dire que tout va bien, sinon ça veut dire que nous arrêtons de travailler."

"Nous vérifions donc toutes les voitures en permanence, avec autant de détail que possible. Quand nous avons le moindre doute, nous posons des questions aux équipes, et si nous avions la moindre preuve que quelqu'un triche, nous le ferions remonter aux commissaires et ils seraient prompts à prononcer une disqualification ou autre. C'est très facile pour les médias de tirer des conclusions sur tout ça, car il y a énormément de rumeurs. Mais je crois que nous devons garder les choses en perspective. À la FIA, nous devons travailler pour contrôler correctement une discipline et faire ce que nous avons à faire."

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