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Ferrari va soutenir le gel des moteurs demandé par Red Bull

Ferrari va finalement soutenir le gel des unités de puissance demandé par Red Bull pour 2022, en échange d'une introduction prématurée de la future réglementation moteur.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB16, Sebastian Vettel, Ferrari SF1000

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Deux semaines après avoir évoqué des "discussions très productives", Christian Horner se réjouira sans doute des mots prononcés ce vendredi à Bahreïn par Mattia Binotto. Fin octobre, Ferrari se disait être "fermement contre le gel des unités de puissance, car cela va à l'encontre de l'esprit de la F1". Les échanges et le travail collectif mené sur le sujet semblent porter leurs fruits, puisque le directeur de Ferrari a annoncé que le fusil avait changé d'épaule à Maranello. Ainsi la Scuderia se dit prête à soutenir ce gel des motorisations, condition importante pour que Red Bull Racing conserve le moteur Honda.

En effet, le motoriste japonais quittera la Formule 1 à l'issue de la saison prochaine, laissant Red Bull et AlphaTauri sans groupe propulseur. Mercedes et Ferrari sont peu enclins à fournir les écuries autrichienne et italienne, tandis que Renault pourrait l'être par la force des choses, conformément à un point de réglementation sur l'obligation de fourniture par le motoriste disposant du plus faible nombre de clients.

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Chez Red Bull, le scénario privilégié et revendiqué est celui d'une acquisition de la propriété intellectuelle de Honda afin de conserver la nouvelle unité de puissance qui sera introduite en 2021 lors des saisons suivantes. En revanche, afin de limiter les coûts exorbitants que pourrait engendrer le développement de cette unité de puissance par la suite, Red Bull a conditionné cette hypothèse à un gel des moteurs à compter de 2022.

Rapidement, Mercedes s'est prononcé en faveur d'un tel gel. En revanche, Ferrari s'y était opposé jusqu'à présent. C'est ce premier verrou qui a donc sauté aujourd'hui, par la voix de Mattia Binotto, qui précise que cela ne se ferait pas sans contrepartie. Cette dernière consiste à avancer l'introduction du future règlement à 2025 au lieu de 2026.

"Ce que nous avons dit, c'est qu'il y avait déjà un règlement en place avec lequel Red Bull avait une solution, ils pourraient être équipés par d'autres motoristes, ça ne fait aucun doute", explique le directeur de Ferrari. "Nous comprenons aussi que leur intention est de continuer à utiliser le moteur Honda. Nous avons eu des réunions ces derniers jours avec la F1 et la FIA. Chez Ferrari, nous comprenons la situation. Nous soutenons le fait d'essayer d'anticiper d'un an le gel des moteurs car cela voudrait dire aussi essayer d'anticiper à 2025 la nouvelle réglementation des unités de puissance. Connaissant et comprenant la situation, ce n'est pas la première fois que Ferrari agit de manière responsable à cet égard. Nous soutiendrons donc le gel des moteurs en anticipant d'un an les unités de puissance."

"Des discussions sont actuellement en cours avec la FIA, avec la F1, pour savoir si nous devrions envisager un mécanisme de convergence dans le cas où un motoriste se retrouverait vraiment loin en performance par rapport aux autres. Car il aura un gel des performances entres les motoristes pour trois ans. Je crois que ces détails sont importants."

Reste à savoir désormais quelle sera la position de Renault sur la question... Du côté de Red Bull, on a fait savoir récemment qu'une définition claire de la direction à prendre pour son moteur était espérée avant la fin de ce mois de novembre. 

Concernant la future réglementation moteur, qui s'appuiera toujours sur la technologie hybride, des réponses plus précises sont attendues dans le courant de l'année prochaine.

"Pour avoir un tout nouveau format d'unités de puissance en 2025, nous aurons besoin de clarté sur la réglementation d'ici le milieu de l'année [prochaine]", confirme Binotto. "Je pense que ce sera une unité de puissance assez différente d'aujourd'hui car il y a, en tout cas du point de vue de Ferrari, des objectifs importants à établir, par exemple concernant le coût. Ce doit être plus viable au niveau des coûts. Je pense que l'unité de puissance devrait coûter moitié moins cher qu'aujourd'hui. Pour y parvenir et afin de décider quel sera le format technique, c'est un exercice très difficile."

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