Pour Ferrari, un ex-patron d'équipe ne peut pas diriger la F1
Que ce soit Toto Wolff ou un autre, la position de Ferrari est claire sur la sujet : le patron de la F1 ne doit pas avoir joué un rôle majeur et récent dans une équipe, afin d'éviter tout conflit d'intérêts.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Dans l'esprit des dirigeants de Ferrari, il serait inconcevable de confier la tête de la Formule 1 à une personne ayant occupé un rôle majeur au sein d'une équipe auparavant. La mise au point est signée Louis Camilleri, PDG du constructeur italien, alors que le nom de Toto Wolff a plusieurs fois circulé ces derniers mois pour succéder à Chase Carey. Ce dernier est président de la F1 depuis l'arrivée de Liberty Media début 2017, mais il n'est pas exclu de le voir quitter ses fonctions à l'issue de la saison 2020. "Je pense que quiconque assumerait la responsabilité de la F1 en ayant réellement été un acteur important et actif dans une équipe ces dernières années créerait automatiquement des conflits d'intérêts, qu'il soient perçus ou non", estime Louis Camilleri.
Le dirigeant italien considère par ailleurs que Chase Carey a réalisé jusqu'ici "du bon travail", à l'heure où la Formule 1 accueille notamment deux nouveaux Grands Prix à son calendrier (Vietnam et Pays-Bas), et ce en dépit des difficultés à faire croître rapidement les revenus liés au sponsoring.
"Il est arrivé d'un monde où il y a vraiment du spectacle", rappelle Louis Camilleri. "Il n'avait aucune expérience en Formule 1. Je pense qu'il est nécessaire d'avoir un PDG qui a de l'expérience essentiellement dans le domaine du divertissement, car c'est une entreprise ouverte sur le public. Au bout du compte ce sera Greg Maffei [président de Liberty] qui décidera qui sera éventuellement le successeur de Chase si cela se produit, mais à mon sens, si Mattia [Binotto] était le candidat pour remplacer Chase Carey, je pense que le reste du paddock n'en serait pas très heureux. C'est simplement logique."
Le poids de Ferrari en Formule 1 est historiquement important, mais il l'est aussi à travers sa possibilité d'influencer des décisions majeures puisque la Scuderia détient un veto, qu'elle conservera d'ailleurs dans le cadre des futurs Accords Concorde. Néanmoins, celui-ci est généralement destiné à des débats davantage liés à la réglementation, et son usage dans le cas précis de la direction de la F1 ne semble pas envisagé.
"Le veto est en quelque sorte un outil de dernier recours", précise Louis Camilleri. "Si nous devions être confrontés à ça [la nomination de Toto Wolff], je crois que nous expliquerions très clairement notre position aux gens de Liberty, surtout Greg, et je pense que nous aurions une discussion constructive."
Propos recueillis par Scott Mitchell
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