La FIA conteste les accusations de favoritisme envers Mercedes
Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a rejeté les accusations de favoritisme à l'égard de l'équipe Mercedes concernant la révélation du non-respect du plafond budgétaire par Red Bull et répondu aux préoccupations concernant les fuites au sein de l'organe directeur.
S'il a fallu attendre le lendemain du Grand Prix du Japon pour que la FIA publie les conclusions de son analyse des comptes 2021 des équipes et accuse Red Bull et Aston Martin de ne pas avoir respecté le nouveau Règlement Financier, l'information circulait depuis le week-end du Grand Prix de Singapour, s'étant tenu la semaine précédente.
Naturellement, cette fuite a suscité quelques interrogations au sein du clan Red Bull. "Toute sorte de fuite est extrêmement inquiétante, c'est un sujet pour lequel nous attendons un suivi", avait commenté Christian Horner, le directeur d'équipe. Quant à Helmut Marko, le conseiller spécial de l'équipe autrichienne n'avait pas hésité à pointer du doigt le rival Mercedes.
"C'est étrange : une employée de Mercedes est passée à la FIA, a travaillé sur ces documents pour le plafonnement des dépenses chez Mercedes et a ensuite été chargée de les vérifier à la FIA", avait lancé l'Autrichien au micro de RTL. "À notre avis, il y a certainement une infraction de conformité ou au moins une indication d'infraction de conformité. Tout cela ne fait pas bonne impression."
L'"employée de Mercedes" à qui Marko faisait référence est Shaila-Ann Rao, ancienne conseillère générale de l'écurie allemande devenue cette année secrétaire générale pour le sport de la FIA et directrice exécutive F1 par intérim à la suite du départ de Peter Bayer. C'est notamment elle qui a supervisé l'examen du plafond budgétaire 2021.
S'exprimant lors du Grand Prix d'Abu Dhabi, Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a cependant réfuté toute suggestion de conflit d'intérêts. "Shaila-Ann m'a beaucoup soutenu, on peut voir son intelligence lorsqu'il s'agit de prendre de grandes décisions pour moi", a-t-il affirmé. "Certains l'ont accusée d'être partisane de Mercedes. Mais en fait, quand les pénalités [dues au non-respect du Règlement Financier] ont été infligées [à Red Bull et Aston Martin], elle m'a dit que je m'étais montré un peu sévère. Je me suis dit : 'Mon dieu, il y a quelqu'un qui l'accuse de soutenir Mercedes et elle me dit que c'est sévère pour Red Bull'."
Interrogé sur d'éventuelles inquiétudes au sein de la FIA suscitées par les fuites, Ben Sulayem a répondu que la diffusion d'informations était courante et que celle concernant le plafond budgétaire ne sortait pas de l'ordinaire.
"Concernant la fuite, nous étions en Autriche pour la réunion de la Commission F1 et alors que nous étions en train d'en parler, ça faisait déjà la une", a-t-il commenté. "C'est frustrant parfois, parce qu'avant d'avoir terminé votre réunion, quelque chose s'en est échappé."
Avec Jonathan Noble
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