La FIA n'interviendra pas dans le gentlemen's agreement des pilotes

Les règles tacites entre les pilotes lors des qualifications ne seront pas régies par la FIA.

Sergio Perez, Red Bull Racing RB16B, Daniel Ricciardo, McLaren MCL35M et plusieurs autres pilotes font la queue pour sortir de la voie des stands

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Malgré les problèmes qui se sont posés au Grand Prix d'Autriche, la FIA n'a pas l'intention de s'immiscer dans les règles tacites que sont censés respecter les pilotes lors des qualifications. En effet, il est considéré malvenu de la part d'un concurrent de dépasser un rival dans les derniers virages alors que les compétiteurs préparent leur tour chronométré en laissant de la marge vis-à-vis de la voiture qui les devance.

Au Red Bull Ring, pour éviter que des incidents ne se reproduisent, la FIA avait précisément demandé à ce que les pilotes ne ralentissent pas dans les deux derniers virages mais avant, afin d'éviter les bouchons dans une section de la piste offrant peu de visibilité. C'est ce qu'avait fait Sebastian Vettel, qui avait toutefois été dépassé par plusieurs rivaux avant de se retrouver coincé derrière eux lorsqu'ils ont ralenti dans ces deux derniers virages. Fernando Alonso ayant été gêné par l'Aston Martin lorsqu'il est arrivé à pleine vitesse, c'est Vettel qui avait été sanctionné.

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S'il n'est habituellement pas interdit de ralentir à l'approche du dernier virage, la question du gentlemen's agreement selon lequel les pilotes doivent éviter de se dépasser à ce moment-là se pose régulièrement, et les avis divergent, notamment au sein de l'écurie McLaren.

"Sur certains circuits, ça va, il n'y a même pas besoin d'en parler, mais quand les pilotes ne veulent pas passer en premier, c'est là qu'est le problème", analyse Lando Norris. "Puis il y en a qui dépassent dans le dernier virage, et c'est ça qui fout tout en l'air. Je ne sais pas s'il faut instaurer une règle, mais peut-être bien qu'oui car des pilotes peuvent se faire prendre au piège sans raison. Parce qu'ils agissent comme ils le doivent, ils peuvent se faire entuber et piéger, ce qui n'est pas juste, à mon avis. Mais nous allons en parler lors du prochain briefing des pilotes."

Daniel Ricciardo, en revanche, juge qu'il n'y a pas besoin de légiférer : "Je pense qu'en fin de compte, si quelqu'un a été un peu coquin et profité de la situation malgré notre accord, alors ce pilote ou ces pilotes devraient juste peut-être s'attendre à se prendre un retour de bâton à un moment. C'est leur décision et leur choix. Que nous résolvions ça à notre manière, ça me convient."

Quant au principal intéressé, le directeur de course Michael Masi, il adopte une position similaire à celle de son compatriote australien, considérant par ailleurs que le resserrement de la hiérarchie des écuries en 2021 "exacerbe" ce phénomène : "J'entends parler du gentlemen's agreement, je le vois parfois dans les médias. Et c'est le gentlemen's agreement qu'ils ont entre les 20 gentlemen qui sont en piste. Ils doivent donc peut-être se réunir à nouveau et réaffirmer ou réviser leur gentlemen's agreement, entre eux ! Soyons honnêtes, ils sont tous des sportifs d'élite." Le sujet devrait donc être évoqué par les pilotes lors de leur réunion habituelle ce vendredi soir.

Propos recueillis par Jonathan Noble et Adam Cooper

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