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La FIA rejette une astuce au départ

La FIA a indiqué aux écuries de Formule 1 que l'astuce d'une procédure de départ pré-chargée, qui aurait pu avoir les mêmes bénéfices qu'un launch control, serait proscrite pour des raisons de sécurité.

Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H mène au départ

Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H mène au départ

XPB Images

Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 Team W07 mène au départ
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB12 percute Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H au départ
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12 au départ
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid mène devant son coéquipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid au départ de la course
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid au départ de la course
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid au départ de la course
Départ : Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 mène
Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05 recule sur la bonne position sur la grille
De l'action au départ
Les feux de départ
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12 au départ
Le départ de la course
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid mène au départ

Cette décision a été prise après que Ferrari a révélé ce concept dans sa correspondance avec la FIA. Toutes les équipes en ont été notifiées.

L'instance dirigeante du sport automobile est devenue plus stricte ces 18 derniers mois pour que le départ tienne à nouveau de la responsabilité des pilotes, mais les équipes ont cherché comment améliorer la situation pour leurs hommes.

En raison de ces restrictions, les bénéfices de départs réussis sont devenus plus visibles en 2016. À plusieurs reprises, Lewis Hamilton a peiné à capitaliser sur sa pole position, alors que Nico Rosberg prenait un meilleur envol. Des départs catastrophiques à Melbourne, à Bahreïn, à Monza et à Suzuka en particulier ont coûté cher à Hamilton, et Rosberg a remporté le titre à la dernière course.

En revanche, Sebastian Vettel est parvenu à s'emparer de la première place à Melbourne et à Montréal grâce à des envols sensationnels depuis la deuxième ligne de la grille.

À la lumière des clairs bénéfices qu'aurait un avantage au départ, les équipes ont travaillé dur pour affiner leurs systèmes afin de rendre les choses aussi constantes que possible pour les pilotes.

Motorsport.com a toutefois appris que Charlie Whiting, directeur de course de la F1, avait récemment rejeté une proposition de système de départ "pré-chargé" soumise par Ferrari. On ne sait toutefois pas si Ferrari travaillait sur ce concept pour 2017 ou si la Scuderia voulait dévoiler cette idée au grand jour, pour que tout rival qui l'ait développée ne soit pas autorisé à l'utiliser.

Ce n'est pas la première fois que Ferrari effectue ce genre de manœuvre : fin 2016, l'équipe italienne a également demandé à la FIA de clarifier la situation sur une autre astuce technologique au niveau des suspensions.

Des départs pré-chargés

Dans le cadre du règlement au sujet des départs, les équipes ont interdiction d'apporter toute forme d'aide au pilote pour trouver le point de patinage au départ.

Le Règlement Technique de la F1 stipule que tout procédé permettant de faciliter l'engagement de l'embrayage, ou notifiant au pilote quelle est la meilleure position à tenir avec la palette, est interdit.

La procédure de départ "pré-chargé" visait à contourner la situation en permettant au pilote de rester sur les freins après avoir trouvé le bon équilibre entre l'embrayage et l'accélérateur.

Voici comment la procédure pourrait fonctionner :

  • Le pilote engage complètement l'embrayage peu avant le début de la procédure de départ.
  • Ensuite, il sélectionne le premier rapport.
  • Le pilote appuie sur l'accélérateur jusqu'à ce que le moteur atteigne un régime convenu en amont et permettant le meilleur envol possible.
  • Le pilote appuie sur la pédale de frein pour entamer la phase de "pré-chargement".
  • Quelques instants avant que le dernier feu rouge ne s'allume, le pilote commence à relâcher la palette d'embrayage pour trouver une position dans laquelle il sent que le couple est le meilleur, puis il la maintient.
  • Dès que les feux rouges s'éteignent, le pilote a seulement à relâcher la pédale de freins pour prendre un départ parfait.

Clarification

Tout en garantissant un bon envol régulier à chaque fois, la procédure aiderait aussi à minimiser le patinage car, dans la dernière phase avant de relâcher les freins, le régime moteur chuterait à un niveau contrôlé.

Ferrari souhaitait une clarification sur le point de savoir si les départs pré-chargés respectaient deux dispositions de la réglementation 2017.

Il y a l’article 9.2.2 du Règlement Technique : "Les designs qui permettent l’identification par le pilote de points spécifiques le long de la plage de déplacement du système d’embrayage ou l’aident à maintenir une position ne sont pas autorisés."

Ainsi que l’article 9.2.7 : "Tout dispositif ou système qui indique au pilote le niveau de glissement de l’embrayage ou son point d'accroche n’est pas autorisé."

Le danger du calage

Il semble, cependant, que les objections sur la procédure de départ pré-chargée n’aient pas été soulevées en raison des règles, mais à cause des dangers potentiels d’un tel système.

Whiting soutient qu’avoir des pilotes qui abaissent trop le régime lors de la phase de pré-charge, ou des cas où l’accélérateur atteint le seuil d’activation du failsafe (le dispositif qui coupe le moteur lorsqu’un pilote actionne en même temps les freins et l’accélérateur), présenterait le risque de déclenchement de l’anti-calage, ce qui pourrait bloquer des voitures sur la grille au départ.

Il a aussi été estimé que donner le feu vert au concept de pré-charge déclencherait une guerre de développement immense, que ce soit pour atténuer les limites du failsafe ou pour développer l'embrayage de façon agressive.

Même si l’opinion de Whiting paraît empêcher quiconque d’utiliser la procédure, les équipes savent depuis longtemps que le responsable du département technique de la F1 ne peut donner que sa vision sur ces questions.

C’est aux commissaires de course qu’il revient, à chaque course, de rendre un verdict définitif sur la légalité des éléments ou des procédures, mais on ne sait pas si une équipe va prendre le risque de continuer avec ce système à la lumière de l’avis de Whiting.

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