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La FIA renforce strictement les contrôles de masse de carburant

La FIA planifie de surveiller l'utilisation de carburant des équipes F1 en introduisant cette année une série de tests physiques très poussée.

Un panneau d'entrée de carburant sur la VF-18 Ferrari de Romain Grosjean, Haas F1 Team

Un panneau d'entrée de carburant sur la VF-18 Ferrari de Romain Grosjean, Haas F1 Team

Mark Sutton

Toto Wolff, directeur de Mercedes, et Nicholas Tombazis, directeur de la commission monoplace de la FIA
Sergio Perez, Racing Point RP19
Scuderia Ferrari plates-formes de carburant
Un membre d'équipage Red Bull Racing avec l'injecteur de carburant pendant un entraînement aux stands
Carburant Petronas
Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W10, avec des équipements de mesure
Un panneaude sortie de carburant sur la VF-18 Ferrari de Kevin Magnussen, Haas F1 Team

Les nouvelles procédures suggèrent que le législateur sportif de la discipline a été alerté sur de possibles zones d'ombre dans les règles concernant l'utilisation du carburant en course, et que des actions sont menées pour éviter toute suspicion. Un resserrement des contrôles avait déjà été effectué en 2018.

Les équipes devront désormais déclarer quelle quantité de carburant elles prévoient d'incorporer dans leur auto en course. Le directeur technique Jo Bauer et son équipe auront le droit de peser la voiture avant et après la course dans le but de déterminer exactement combien de carburant a été utilisé et comment cela correspond aux données enregistrées par le débitmètre.

Un protocole très resserré

Ces mesures strictes ont été mises en place avec l'appui du chef des questions relatives aux monoplaces de la FIA, Nikolas Tombazis (ex-Ferrari). L'information a été communiquée formellement aux équipes mardi dernier.

Les teams doivent donc déclarer la quantité de carburant qu'ils souhaitent embarquer dans leur F1 pour les tours de mise en grille et de formation, la course et le tour de rentrée aux stands après la course, au minimum deux heures avant le début du Grand Prix. La quantité de carburant devra se trouver dans le réservoir au moins une heure avant l'ouverture de la pitlane, après quoi aucune injection ne sera permise. La FIA se réserve par la suite le droit de vérifier aléatoirement les monoplaces avant la course.

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Il sera ensuite demandé aux équipes de vidanger le réservoir et de faire tourner le moteur afin de s'assurer que l'intégralité du carburant soit dans le collecteur (par opposition à la tuyauterie). La FIA s'assurera ainsi qu'aucune trace de carburant ne demeure dissimulée dans les autos. Elles seront ensuite de nouveau pesées et une masse de carburant sera calculée pour établir la différence de poids constatée. Le carburant sera ensuite de nouveau pompé dans l'auto, qui sera pesée une troisième fois, après quoi des scellés seront apposés afin qu'aucune quantité de carburant ne puisse être ajoutée ou extraite du véhicule.

Les inspections ne s'arrêteront pas là. Consécutivement aux courses, la FIA pourra librement décider de nouveau de réaliser des contrôles aléatoires de carburant après les procédures de Parc Fermé. Une auto pourra alors être pesée avec les mêmes outils que lors des contrôles précédents. Une nouvelle fois, les équipes seront alors contraintes de vidanger leur carburant et la FIA s'assurera du fait que rien de demeure dans l'auto. Une évaluation déterminera si la masse de carburant a bien été utilisée lors des tours de mise en grille et de retour au Parc Fermé, avant une nouvelle pesée.

Pas de marge de manœuvre pour les équipes

Le fait que les contrôles soient si spécifiques et drastiques ne sont pas sans suggérer que certaines équipes optimisaient certains aspects des pesées et contrôles jusqu'à présent ; un point bien connu de Tombazis.

"La différence de masse de carburant entre l'avant et l'après-course devra être assumée pour être mesurée dans la masse de carburant utilisée (comprenant les tours de mise en grille, de formation, les démarrages, etc). Elle peut être comparée à outil de mesure de carburant intégré et aux chiffres d'injection de carburant afin de fournir une confirmation de la validité de ces lectures [de données]", explique l'ingénieur.

Tombazis a également détaillé aux équipes certaines circonstances pouvant amener la FIA à se pencher plus sérieusement sur les questions de carburant embarqué dans leurs monoplaces.

Si elles ne déclarent pas de réelle opposition à cette mesure devant les micros, les équipes craignent néanmoins que certaines interventions impromptues de la FIA puissent mettre en péril leur procédure d'avant-course calibrée à la minute près en raison d'une sollicitation pour un contrôle. Le processus de drainage d'une monoplace n'a rien d'anodin et demeure un exercice complexe et coûteux en temps pour être accompli de bout en bout.

 

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