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Finances - La F1 façon David contre Goliath

En avril, nous vous proposions un regard sur les implications financières d'un résultat tel que celui de Jules Bianchi à Monaco pour l'équipe Marussia

En avril, nous vous proposions un regard sur les implications financières d'un résultat tel que celui de Jules Bianchi à Monaco pour l'équipe Marussia. L'occasion, également, de remettre en contexte les moyens avec lesquels travaillent les petites équipes face aux cadors politiques et financiers de la discipline. Retour en arrière.

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Marussia gagnera sans doute quelques dizaines de millions salvateurs de plus que l’an dernier si l’équipe parvient à se maintenir dans le top 10 du Championnat du Monde 2014, mais son avenir demeure loin d’être garanti. L’équipe a en effet un besoin plus qu’urgent de liquidités : elle a accusé des pertes colossales, d’un montant dépassant les 168 millions d’euro, rien qu’entre 2010 et 2012 !

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Les pertes de Marussia représentent ainsi à elles seules près de la moitié des pertes cumulées des 9 équipes F1 ayant rendu leurs comptes publics ces dernières années (Sauber, du fait de la législation Suisse, n’est pas tenu de le faire, tandis que Ferrari mélange ses comptes avec ceux de la maison mère en charge de la production routière).

Pour son entrée en F1, Marussia se lança dans un pari jusqu’alors jamais vu, en produisant une monoplace entièrement conçue grâce au CFD (étude des fluides assistée par ordinateur), sans utiliser de soufflerie. Un processus certes moins coûteux qu’un processus de recherche et développement dans une soufflerie de location, mais qui a eu pour effet de laisser le team bien loin pour sa première saison. D’autant plus qu’une erreur majeure de conception vint grever le projet et auréoler le team d’une terrible image d’amateurisme : le réservoir initial de la première monoplace était en effet si petit qu’il n’aurait pas permis à celle-ci de rallier l’arrivée ! Le team fut ainsi contraint de rouler au ralenti sur les 5 premières épreuves de sa première saison pour espérer rallier l’arrivée, en consommation réduite…

Par la suite, Marussia fut la seule équipe à ne pas disposer du KERS, quand même Caterham parvenait à équiper son package du système de récupération d’énergie, restituant une puissance précieuse à la relance. Autant de décisions techniques et économiques rendant difficile la chasse aux partenaires ; un certain scepticisme accueillant ces démarches pour le moins alternatives.

Le résultat du team à Monaco est une réelle performance de premier choix, lorsque l’on sait que Marussia n’emploie que 168 personnes, contre… 612, officiellement, pour Mercedes, sans le département moteur ! Un gouffre, qui donne une idée de celui séparant des gros bras la structure arrivée du temps de la promesse par la FIA d’un budget limité à 44 millions par an !

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