Actualités

Force India satisfait d'être "Champion du monde de la rentabilité"

Le fondateur et directeur de l'écurie Force India, Vijay Mallya, est revenu sur ce que sa structure accomplissait depuis ses débuts en Formule 1, avec fierté et satisfaction.

Esteban Ocon, Sahara Force India F1 VJM10, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB13, Sebastian Vettel, Ferrari SF70H, Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W08

Esteban Ocon, Sahara Force India F1 VJM10, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB13, Sebastian Vettel, Ferrari SF70H, Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W08

Andrew Hone / Motorsport Images

Dixième du classement constructeurs en 2008, avec aucun point inscrit, l'équipe de Silverstone est sortie des saisons 2016 et 2017 au quatrième rang de ce même championnat, à chaque fois derrière les trois structures les plus performantes de la discipline.

Une montée progressive mais constante dans la hiérarchie de la F1 qui a dénoté dans un monde où les indépendants, et notamment ceux arrivés lors de la dernière décennie, n'ont pas forcément marqué les esprits par leur longévité. 

"Je suis extrêmement fier de la direction prise par l'équipe lors des dix dernières années", a déclaré Vijay Mallya dans un entretien pour Firstpost. "En 2008, nous étions en fond de grille et désormais nous sommes la quatrième équipe établie. C’est un accomplissement immense et c’est incroyablement satisfaisant d’atteindre ces résultats, en battant des écuries comme Williams, Renault et McLaren."

"Pour l’instant, il y a un immense fossé à combler par rapport aux équipes du top 3, mais je suis quand même fier que nous soyons 'les meilleurs des autres'. Nous courons contre de grands constructeurs et il faut être réaliste concernant ce que nous pouvons accomplir avec nos propres ressources. Donc je suis satisfait et fier du travail que nous faisons, mais j’ai faim de résultats encore meilleurs et de podiums. Le but pour l’avenir est de maintenir notre position et de commencer à réduire l’écart avec les écuries devant nous."

Boxer au-dessus de sa catégorie

Un objectif ambitieux mais somme toute logique, malgré les progrès attendus d'équipes majeures comme Renault et McLaren, dont les performances risquent de rapidement s'améliorer. "Être une équipe indépendante apporte du positif et du négatif. Un aspect positif est que nous pouvons choisir notre moteur, et l’alliance avec Mercedes s’est avérée être une excellente décision stratégique. Dans le même temps, nous n’avons pas le luxe d’avoir une grosse usine derrière nous et les ressources que cela implique. Ce n’est pas un secret que nous n’avons pas la puissance financière de Mercedes et Ferrari."

"Ces constructeurs privilégiés bénéficient également d’arrangements profitables au niveau des primes [reversées par la FOM, ndlr], ce qui accentue encore l’écart avec les écuries indépendants. Nous avons toujours cru que cela avait un impact sur la santé et la compétitivité de la discipline. Un partage plus équitable des primes permettrait à d’autres équipes, dont Force India, de participer en étant un peu plus sur un pied d’égalité. Tant que cela n’est pas réglé, nous ne verrons probablement pas d’équipes indépendantes se battre pour des victoires."

"En attendant, il faut simplement faire au mieux avec les ressources que nous avons et en extraire le maximum de performance. C’est pourquoi ça a été si spécial d’émerger comme la quatrième équipe établie lors des deux dernières saisons."

"Nous ne sommes peut-être pas capables de gagner la course, mais nous pouvons boxer au-dessus de notre catégorie et atteindre des résultats exceptionnels. Je tire une satisfaction spéciale du fait de lire des commentateurs expérimentés de la discipline nous appeler les ‘Champions du monde de la rentabilité’. Au niveau des livres dépensées par rapport aux points inscrits, beaucoup d’observateurs nous ont désigné comme l’équipe la plus efficace sur la grille."

Alors que Sauber fait désormais partie intégrante du programme de Ferrari, avec l'arrivée comme sponsor titre et comme partenaire technique d'Alfa Romeo ainsi que l'intégration de Charles Leclerc au line-up suisse, l'intérêt de Force India dans un tel processus sera sujet à débat. "Je ne vais pas répondre à une question hypothétique, mais il va sans dire que nous évaluerons toujours des opportunités de prendre les meilleures décisions stratégiques pour l’avenir de cette équipe. Nous avons déjà une relation de travail étroite avec Mercedes et n’oubliez pas qu’Esteban Ocon est un pilote junior Mercedes."

"Aucun intérêt à être nostalgique du passé" de la F1

Enfin, sur un tout autre sujet, à la question de savoir ce qu'il pensait du travail sur les designs de F1 et notamment du fait que les instances avaient mis en place un groupe de travail sur le sujet, il conclut :"D’un point de vue personnel, les voitures des années 1990 vont toujours capturer mon imagination. C’est à l’époque où je me suis étroitement impliqué en Formule 1 et ces voitures invoquent des émotions spéciales en moi et pour beaucoup d’autres personnes. J’aime aussi les voitures des années 1970 et 1980, les voitures que j’ai vu à la télévision en grandissant."

"Dans le même temps, il n’y a aucun intérêt à être nostalgique du passé et il faut trouver l’équilibre entre la tradition et la technologie nouvelle. La nouvelle ère de voitures, dont la nouvelle Formule E, semble quand même agressive – même avec le Halo – et il est important qu’elles soient pertinentes pour la jeune génération de fans que nous essayons d’attirer dans la discipline."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Renault admet ne pas avoir présenté sa vraie F1 2018
Article suivant Grosjean veut être "dans la seconde" du leader à Barcelone

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France