Force India défend les pénalités au nom de l'équité
Au nom de la réduction des coûts avant tout, mais aussi du spectacle dans une moindre mesure, Force India ne souhaite pas voir disparaître les pénalités moteur sur la grille de départ des Grands Prix de Formule 1.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W08, Esteban Ocon, Sahara Force India F1 VJM10, au départ
Sam Bloxham / Motorsport Images
Le Grand Prix d'Italie a été marqué par sa grille de départ chamboulée, sur laquelle près de la moitié des pilotes ont reçu des pénalités consécutives à des changements de moteur ou de boîte de vitesses. Quelques jours plus tôt, Ross Brawn, manager sportif de la F1, avait mis le sujet sur la table en précisant qu'il figurait à l'ordre du jour des dirigeants de la Formule 1, ayant bien conscience de l'impopularité du système auprès des fans.
Néanmoins, dans un contexte où critiquer ces pénalités en masse est devenu presque systématique, certains les défendent encore. C'est le cas chez Force India, où l'on rappelle avant tout la raison d'être de ces sanctions notamment en vue de la réduction des coûts et de l'équité en Formule 1.
"Si nous avions de l'argent illimité, je serais d'accord avec Ross", lance Otmar Szafnauer, directeur des opérations chez Force India. "Laissons tout le monde dépenser ce qu'il veut. Ce sera une formule totalement différente. Mais on ne peut pas dire que nous devons contrôler les coûts d'un côté, et ne pas avoir ce genre de choses de l'autre, car elles sont liées. Nous devons nous souvenir de la raison pour laquelle ça existe, et l'une des raisons concerne les économies. Par le passé, avant d'avoir un nombre de moteurs par pilote, on pouvait utiliser un moteur par course, et ça coûtait beaucoup d'argent."
"L'année prochaine, nous aurons trois moteurs limités par pilote [contre quatre en 2017]. Comment voulez-vous dissuader celui qui va dire 'Je m'en fiche si c'est trois, j'ai de l'argent à dépenser donc j'en prendrai six' ? Une manière de le faire passe par les pénalités sur la grille. Cela supprime l'intention de dépenser de l'argent pour le développement moteur. S'il y a une meilleure manière de faire, je suis totalement pour. Quand le règlement a été écrit, c'était la meilleure manière."
Un bon argument pour le spectacle
À l'issue des qualifications, la grille bouleversée du Grand Prix d'Italie a suscité de nombreux commentaires négatifs de la part des fans, notamment via les réseaux sociaux. Elle n'a finalement été officialisée et définitivement connue qu'une petite heure avant le départ. Mais d'après Andy Green, directeur technique de Force India, elle a aussi permis d'assister à une course divertissante.
"Qu'est-ce qu'il y a de mal au fait d'avoir des pénalités et de mélanger la grille ?", s'interroge-t-il. "C'est quelque chose dont nous parlons en permanence, de rendre le spectacle meilleur. Nous avons ça, et maintenant tout le monde se plaint que la grille soit mélangée. Réfléchissez ! Que voulez-vous ? Qui a remporté la récompense de pilote du jour ? Ricciardo [qui est parti 16e avant de remonter au quatrième rang]. D'où est-il parti ? Du fond de la grille avec des pénalités. Il a réalisé le meilleur pilotage. Dites-moi si c'est faux, je ne crois pas."
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