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François Cevert : "Le plus merveilleux des hommes"

Plus encore que les flèches brisées telles que Gilles Villeneuve ou Stefan Bellof, François Cevert doit bien davantage sa renommée à son charisme et son talent qu'à son palmarès

Plus encore que les flèches brisées telles que Gilles Villeneuve ou Stefan Bellof, François Cevert doit bien davantage sa renommée à son charisme et son talent qu'à son palmarès. Il n'a pu disputer que quarante-six Grands Prix pour une victoire, deux meilleurs tours, treize podiums et quatre-vingt neuf points. Ce qui est déjà mieux que d'autres pilotes à la carrière plus longue cependant.

Quoiqu'il en soit, l'emprunte laissée par Cevert sur ses contemporains est immense. Notamment sur Sir Jackie Stewart. L'équipier de Cevert était également son mentor, son ami, son grand frère pratiquement. Une relation rare, y compris à l'époque, mais finalement logique, comme l'a expliqué Stewart en 1983 au regretté journaliste José Rosinski

" Dans la plupart des équipes, il y a une grande rivalité entre les pilotes. L'un cherchera toujours à être plus rapide que l'autre. Dans certains cas le deuxième pilote représente même une menace pour le premier. Entre nous ce fut différent. J'avais beaucoup d'expérience. J'avais déjà été champion du Monde là où François était à l'inverse complètement inexpérimenté. Donc au début il n'était pas encore en mesure de rivaliser avec moi. Il avait besoin d'aide et nous nous sommes très bien entendus. On s'est immédiatement compris" se souvenait-il.

"Ensuite il est devenu un grand ami de la famille, pas seulement de Tyrrell mais de la famille Stewart également. C'est devenu progressivement un sentiment très fort. François n'a pas débarqué soudainement dans l'équipe pour me battre, alors notre amitié a eu le temps de se cimenter".

En 1973, Stewart envisagea de se retirer. Mais il ne voulait pas en rester là avec Cevert.

"J'ai commencé à penser à la retraite. Alors mon désir le plus cher était devenu de faire de François le meilleur parce que je lui avais transmis tout ce que je savais. C'est drôle à dire mais j'avais décidé de faire de François mon chef-d’œuvre, le parfait produit de l'entreprise Tyrrell-Stewart. Je lui ai appris à considérer la course comme il fallait. Le talent, il le possédait. Mais il a eu aussi la volonté de se plier à notre méthode et c'était l'essentiel. J'ai passionnément voulu qu'il devienne le meilleur"

Vingt ans plus tard, lorsque F1 Racing l'a invité fin 2003 à revenir sur des photos de sa dernière saison en Formule 1 et qu'il tomba sur un cliché du Français, son regard n'a pas changé. Il ne tarit pas d'éloges au sujet de Cevert.

"François était le plus merveilleux des hommes. Il était beau, séducteur, un pianiste classique de talent, un bon joueur de tennis. Il était le type d'homme que les hommes ne devraient pas aimer mais qu'ils aiment pourtant !"

"Je crois qu'il allait devenir plus rapide que moi car il avait toute la connaissance nécessaire, il avait retenu toutes les leçons et il était assez mûr pour passer le cap. Je suis sûr qu'il serait devenu champion du Monde"

Le destin ne lui en a pas laissé le temps...

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