Gasly perd sa cinquième place sur la grille à Monaco

Sous enquête des commissaires suite à un incident survenu en Q2 à Monaco, Pierre Gasly a été logiquement sanctionné à l'issue de la séance de qualifications. Le Français était accusé d'avoir gêné Romain Grosjean, alors dans un tour rapide. Après avoir entendu les deux pilotes et visionné les images, la sentence est tombée, conforme à ce qui est appliqué dans ce type de cas, et à ce qu'Antonio Giovinazzi a également subi pour avoir gêné Nico Hülkenberg en Q1. 

Qualifié cinquième, son meilleur résultat depuis le début de la saison, Gasly ne pourra pas en profiter et devra livrer une course plus offensive que prévu dimanche, puisqu'il s'élancera finalement huitième. Le pilote Red Bull Racing est également sanctionné d'un point de pénalité sur sa licence, portant son total à trois points sur les douze derniers mois.

"Le pilote de la voiture #8 [Grosjean] a dû freiner fort pour éviter la collision avec la voiture #10 [Gasly], qui était clairement au ralenti dans un tour de préparation, et se trouvait sur la trajectoire", expliquent les commissaires dans leur rapport. "À ce moment-là, la voiture #8 était clairement la seule dans un tour rapide dans cette zone. Les commissaires acceptent le fait qu'il était peu probable pour le pilote de la voiture #10 de pouvoir voir la voiture #8 dans cette série de virages, mais l'équipe a reconnu qu'elle avait échoué à le prévenir."

Romain Grosjean, lui, n'a pas manqué de gratifier sa radio d'un langage fleuri lorsqu'il est arrivé sur les talons de Gasly avant Mirabeau, la Red Bull se trouvant en pleine trajectoire. Le pilote Haas F1 partira 13e pour la course, avec de gros regrets, et une faute qu'il rejette avant tout sur l'équipe autrichienne, et non sur son compatriote. "J'aurais pu aller en Q3 et je termine 13e", déplore-t-il. "Je pense que Red Bull a énormément foiré sur ce coup. Pierre ne pouvait rien faire. La seule consolation, c'est de se dire qu'il pourrait pleuvoir. À Monaco, 13e avec des pneus neufs ne donne rien. Que dire, c'est Monaco, à fond tout le temps, et c'était un moment un peu effrayant pour Pierre et moi."