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GP de légende - Italie 1971

En cette fin d’année 2013, ToileF1 vous propose de découvrir des Grand Prix qui ont particulièrement marqué l’Histoire de la Formule 1, mais dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler

En cette fin d’année 2013, ToileF1 vous propose de découvrir des Grand Prix qui ont particulièrement marqué l’Histoire de la Formule 1, mais dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler. Aujourd’hui, nous allons aborder le Grand Prix d’Italie 1971.

L'édition 1969 avait déjà été le théâtre d'un suspense exceptionnel, avec les quatre premiers en moins de deux dixièmes de seconde. Deux ans plus tard, la dernière course sans chicanes sur le temple de la vitesse serait un autre modèle du genre.

En 1971, le Grand Prix d'Italie est, comme toujours, l'une des dernières épreuves de la saison. De façon surprenante, la situation au championnat est identique à celle de 1969 : Jackie Stewart (Tyrrell) arrive à Monza largement en tête du championnat avec 51 points, dont cinq victoires et une deuxième place. Exactement comme lors de l'année de son premier sacre. Encore une fois, ses concurrents se partagent les miettes. Seule différence notable : Stewart a été sacré Champion du Monde lors du Grand Prix précédent.

En qualifications, c'est Chris Amon, espoir sans victoire, qui s'empare de la pole position. Il s'agit de la quatrième de la carrière du pilote Matra qui est déjà monté dix fois sur le podium. Avec un chrono de 1'22"40, il devance Jacky Ickx (Ferrari) de quatre dixièmes. Suivent Jo Siffert (BRM) et son inexpérimenté coéquipier Howden Ganley, François Cevert (Tyrrell), Ronnie Peterson (March), Stewart et Clay Regazzoni (Ferrari).

Amon est pourtant loin d'être favori pour ce Grand Prix. Le moteur Matra manque de puissance par rapport au Ferrari ou au BRM, ce qui représente un handicap énorme sur le tracé de Monza. Matra a pourtant résolu des soucis rencontrés sur son bloc depuis le début de la saison ; le MS71 peut au moins rivaliser avec le Ford Cosworth DFV.

Au départ, Regazzoni s'élance plus rapidement que ses concurrents, pour le plus grand plaisir des Tifosi. Cela ne dure toutefois pas longtemps : Peterson, cinquième au premier tour, remonte rapidement et s'empare de la tête de la course dès la quatrième boucle, à la lutte avec les Tyrrell de Stewart et de Cevert.

Comme toujours à cette époque et plus particulièrement à Monza, le manque de fiabilité fait des ravages : Stewart abandonne au quinzième tour alors qu'il tenait la deuxième place, et quelques encablures plus tard, Ickx et Regazzoni sont trahis par leur moteur Ferrari. La BRM de Siffert, quant à elle, se retrouve coincée en quatrième vitesse.

Au 25e tour, Mike Hailwood mène le Grand Prix au volant de sa Surtees. Le champion de moto dispute son premier Grand Prix depuis 1965 et s'était qualifié dix-septième ; il fait pourtant preuve d'un excellent rythme de course, même s'il avouera après la course un inconvénient de taille : “Je ne savais pas ce que c'était, cette histoire d'aspiration : je ne l'avais jamais fait auparavant...

Cependant, la tête de la course change fréquemment : on verra dans ce Grand Prix pas moins de huit leaders différents, et vingt-six changements de leader !

Poleman, Chris Amon a pris un mauvais départ et s'est retrouvé huitième au premier tour. Vingt-cinq boucles plus tard, il est sixième, et entame une superbe remontée jusqu'au point d'occuper solidement la tête de la course quinze tours plus tard. Jusqu'au moment où...

Je perdais mes tear-offs”, relate le Néo-Zélandais, “donc cette fois, j'ai appuyé de façon plus ferme ; si ferme que quand je l'ai enlevé, même cette putain de visière est partie ! En fait, ça n'a pas changé grand-chose, car ensuite, j'ai commencé à manquer d'essence...

Pendant que la Matra chute dans la hiérarchie et finit la course sixième, le quintet de tête se bat pour la victoire avec acharnement. À l'entame du dernier tour, Peterson mène devant Cevert, Hailwood, Gethin et Ganley. Peterson et Cevert approchent la Parabolique roue contre roue, freinent trop tard, virent un peu large, et la BRM de Gethin prend l'avantage sur la ligne d'arrivée. Le Britannique s'impose avec 0,01 seconde d'avance sur Peterson !

Avec quatre pilotes en moins de deux dixièmes, cinq en une demi-seconde à peine, ce Grand Prix d'Italie n'avait rien à envier à celui de 1969. Avec l'installation des deux premières chicanes l'année suivante, ce scénario lié à l'aspiration ne se reproduirait plus jamais.

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