GP de France : "Le plus gros événement" depuis le début de la pandémie

Accueil du public, changement de date, logistique administrative : Éric Boullier et les équipes du Grand Prix de France ont surmonté les obstacles pour permettre d'organiser ce qui sera l'événement rassemblant le plus de public dans l'Hexagone depuis le début de la pandémie.

Les drapeaux tricolores sont agités dans les tribunes

Steven Tee / Motorsport Images

C'est un grand défi que s'apprête à relever le Grand Prix de France, de retour au calendrier de la F1 après avoir fait une croix sur l'édition 2020 à cause de la pandémie de COVID-19. L'épreuve a dû s'accommoder d'un changement de date tardif et s'organiser en conséquence, mais c'est bel et bien devant plusieurs milliers de spectateurs qu'elle se courra le week-end du 20 juin prochain, une semaine plus tôt que prévu.

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Cette modification, à savoir un décalage une semaine plus tôt, a été faite pour permettre l'organisation d'une deuxième course en Autriche afin de remplacer le Grand Prix de Turquie, lui-même annulé après avoir été choisi pour remplacer le Grand Prix du Canada. Éric Boullier décrit une situation complexe qu'il a fallu gérer, mais qui a été surmontée.

"C'était un gros défi", reconnaît le directeur du Grand Prix de France auprès de Motorsport.com. "On n'organise pas un Grand Prix dans les trois derniers jours. Il y a quelques mois de travail que nous avons dû abandonner et ajuster à ce changement. Pendant le Grand Prix, j'ai 1200 personnes [qui travaillent], et toutes avaient réservé leur semaine pour nous. Quand on change la date six semaines avant, ils doivent modifier tous leurs plans."

"Après, il y a les spectateurs, évidemment. Tout le monde avait réservé son avion, son train, s'était arrangé, et ils ont dû à nouveau tout changer. C'était donc un défi. Nous avons avancé la date d'une semaine à la demande de la F1 et nous avons perdu 20% de spectateurs, mais les billets ont été revendus immédiatement."

Il y a Roland-Garros et le Festival de Cannes, mais avec 15 000 spectateurs, c'est le plus grand jusqu'à présent. 

Éric Boullier

Car peu à peu, le huis clos imposé à la F1 par la pandémie commence à s'assouplir. Pour le Grand Prix de France, la jauge a été fixée à 15 000 spectateurs, ce qui en fera tout simplement l'événement accueillant le plus de public dans l'Hexagone depuis que le coronavirus sévit.

"En France, normalement, on ne peut pas avoir plus de 5000 spectateurs par événement", rappelle Éric Boullier au titre des restrictions sanitaires en vigueur entre le 9 et le 30 juin. "Compte tenu de l'agencement spécifique du circuit Paul-Ricard, qui est évidemment très grand, nous pouvons avoir trois bulles complètement indépendantes. Nous avons été autorisés à avoir 15 000 spectateurs, soit trois fois 5000. Chaque bulle est complètement indépendante. Elles ont leur propre accès, leur propre parking. Personne ne peut croiser le chemin de quelqu'un d'autre."

L'épreuve tricolore devrait accueillir environ 85% de spectateurs français et 15% d'étrangers, dans des proportions conformes aux éditions 2018 et 2019. "La période a été étrange pour tout le monde", ajoute Éric Boullier. "Nous sommes heureux de pouvoir organiser un Grand Prix, heureux d'avoir des spectateurs. Nous allons être le plus gros événement en France. Il y a Roland-Garros et le Festival de Cannes, mais avec 15 000 spectateurs, c'est le plus grand jusqu'à présent. C'est bien de revenir."

Casse-tête administratif

Pour les organisateurs, le troisième défi à relever, et non des moindres, a été de mettre en ordre tout le volet administratif, notamment pour permettre au personnel de la F1 et des écuries venant du Royaume-Uni de voyager en France.

"Franchement, le défi a essentiellement été de traiter avec les autorités, avec le ministère de la Santé ou le ministère de l'Intérieur, afin d'obtenir les laissez-passer pour les ressortissants britanniques qui viennent", explique Éric Boullier. "Car ils sont allés à Bakou, qui est en dehors de l'Europe, moins de 14 jours avant d'entrer sur le territoire français. Avoir l'autorisation du gouvernement pour les laisser entrer, c'était le plus gros défi."

Tout semble désormais en ordre de marche pour que le Grand Prix de France puisse vivre sa troisième édition depuis son retour au Castellet en présence de public. Et si jamais la moindre opportunité se présente d'accueillir une deuxième fois la F1 cette année pour supplanter une manche qui ferait défection, les promoteurs sont déjà candidats. "Nous sommes très heureux de faire ce qu'ils veulent", promet Éric Boullier. "Ils doivent nous le dire à temps mais, évidemment, nous serions intéressés. Pourquoi pas ?"

Propos recueillis par Adam Cooper

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