Comment se classe le GP de France en termes de spectacle

L'an dernier, le premier Grand Prix de France disputé depuis 10 ans a fait vibrer le public. Motorsport Live se penche donc sur les statistiques qui expliquent pourquoi une course de Formule 1 au Paul Ricard est tout simplement immanquable. Voici quelles sont les zones d'action clés du circuit.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09, Sebastian Vettel, Ferrari SF71H, et Max Verstappen, Red Bull Racing RB14, au départ

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

Qu'est-ce qu'un Grand Prix sans spectacle ? Dépassements, accidents, Safety Cars et absence d'abandons sont la marque d'un superbe Grand Prix, et le Circuit Paul Ricard ne déçoit jamais à cet égard. Lewis Hamilton a signé une victoire dominante en 2018, mais principalement en raison du chaos absolu du départ. Sebastian Vettel sur Ferrari – dans une manœuvre peut-être caractéristique de sa saison – a gâché sa course et percuté l'équipier de Hamilton chez Mercedes, Valtteri Bottas, au "S" de la Verrerie (Virage 1). Peut-être y a-t-il eu plus d'accidents lors d'autres courses européennes, mais aucun d'aussi significatif dans la lutte pour le titre, et dans le début de saison malheureux de Bottas, que celui du Paul Ricard.

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Illustration Motorsport Live pour le GP de France

Il a également entraîné des désaccords après-coup, Max Verstappen dénonçant la dureté des médias dans la description de l'incident, alors que l'un des responsables de Mercedes, Niki Lauda, a critiqué les commissaires pour leur décision, qu'il ne trouvait pas suffisamment sévère envers Vettel. On peut dire que le Paul Ricard crée des polémiques qui durent jusqu'à bien après le Grand Prix !

Esteban Ocon, de Force India, et Pierre Gasly, de Red Bull, se sont aussi accrochés au Virage de l'Hôtel (Virage 3) lors des premiers tours, Gasly se plaignant qu'Ocon ne l'ait pas vu. Les deux pilotes avaient été réprimandés après cet incident.

S'il est un domaine dans lequel le Paul Ricard a pris l'ascendant côté statistiques sur les autres Grands Prix européens, c'est dans celui des dépassements. Et cela sans une ligne droite excessivement longue permettant les manœuvres avec DRS. 

Les remontées palpitantes de Vettel et Bottas depuis l'arrière du peloton ont contribué à ce spectacle. Au total, il y a eu 48 dépassements, le second plus grand nombre de la saison pour un Grand Prix européen et 42 de plus qu'un certain autre Grand Prix dans la même région, dont nous tairons le nom (hum, Monaco). Les stats ne mentent pas.

La seule course de F1 en Europe qui a battu le Paul Ricard en termes de dépassements a été Hockenheim avec sa météo changeante – et même là, il n'y a eu que deux manœuvres de plus. Les autres GP étaient loin derrière, Monza arrivant après le Paul Ricard dans ce classement, avec 37 dépassements, et Spa ne produisant que 21 manœuvres. L'année dernière, ces mouvements ont eu lieu dans le peloton au Paul Ricard, Hamilton n'ayant été devancé que pendant un seul tour au moment de son arrêt, même si le fait que ses principaux rivaux aient été retardés au premier tour a sûrement joué un rôle. Qui sait combien de luttes roue dans roue auront lieu en 2019 si les pilotes de pointe sont tous en lice sur une piste si propice aux dépassements ?

Les Safety Cars et les abandons jouent des rôles contrastés dans les très bons Grands Prix – quelques voitures de sécurité pour regrouper le peloton ne font jamais de mal, mais moins il y a d'abandons mieux c'est, car avoir plus de voitures en piste pendant un long moment signifie plus d'action pour les spectateurs. Le Paul Ricard était dans le haut du tableau sur ces deux statistiques en 2018 avec deux Safety Cars et seulement trois abandons.

Même les épreuves de support ont été passionnantes l'année passée. En Formule 2, les conditions humides ont assuré une excellente course, alors qu'en GP3 le Français Dorian Boccolacci a été disqualifié pour une infraction liée aux pneus après avoir décroché sa première victoire, offrant le succès à son compatriote Anthoine Hubert. Les Bleus – dont la brillante campagne en Coupe du Monde de football se déroulait pendant le Grand Prix – auront aussi contribué à l'ambiance générale dans les tribunes et autour !

Qu'il s'agisse de F1, des catégories de support ou de la controverse qui a fait suite à la course, ceux qui s'y sont rendus n'oublieront jamais le Grand Prix de France 2018. Et 2019 promet d'être un cru encore meilleur ! Préparez-vous à vivre la manche tricolore de la saison F1 de la meilleure des façons et visitez la billetterie du Grand Prix de France ici.

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