De la place pour une autre course en Amérique, selon le GP de Mexico

Le promoteur du Grand Prix de Mexico estime que le calendrier du Championnat du monde de Formule 1 peut accueillir une autre course sur le continent américain.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB18, Lewis Hamilton, Mercedes W13, Sergio Perez, Red Bull Racing RB18

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

L'an prochain, la Formule 1 organisera une saison record avec 24 Grands Prix dans son calendrier, dont six sur le continent américain, ce qui n'a jamais été vu auparavant. En plus des traditionnels arrêts au Canada, au Mexique et au Brésil, les États-Unis seront à l'honneur avec pas moins de trois Grands Prix sur le territoire : à Austin, à Miami et à Las Vegas.

Le championnat n'a jamais caché ses ambitions en ce qui concerne l'expansion de son calendrier, ou de l'ajout de nouvelles destinations en remplacement d'épreuves européennes historiques, en témoigne la disparition du Grand Prix de France l'an prochain. Dernièrement, il a été question du retour de l'Afrique du Sud au calendrier, mais Stefano Domenicali, PDG de la F1, s'est aussi rendu à Barranquilla, en Colombie, au début du mois de novembre pour s'entretenir avec le maire de la ville.

Alejandro Soberón, directeur général de la société de promotion du Grand Prix de Mexico, a assuré qu'il était possible d'organiser une autre course de F1 sur le continent américain dans le futur.

"Nous aimons la compétition, c'est bien car ça vous garde en forme et alerte", a-t-il expliqué avant la visite de Domenicali en Colombie. "Avant, trois courses aux États-Unis, c'était impensable. Aujourd'hui, ça semble même raisonnable. Je pense que Miami va connaître un énorme succès. On a vu l'affluence à Austin, c'est beaucoup mieux que les autres années, c'est une course plus forte. Et les préventes à [Las] Vegas ont explosé. C'est donc très bon pour la région, pour le fuseau horaire."

"Avec le Canada, trois courses [aux États-Unis], le Mexique et le Brésil, la question est de savoir s'il y a de la place pour une autre course [sur le continent]. Selon moi, il y en a mais il n'est pas nécessaire qu'elle soit opposée à une autre course du même fuseau horaire. Elle peut être opposée à un autre fuseau horaire. Alors, qui sera en danger et quelle sera la compétitivité de cette offre ? Ça sera très intéressant."

Max Verstappen fête sa victoire dans le stade de Mexico.

Max Verstappen fête sa victoire dans le stade de Mexico.

La croissance que connaît la Formule 1 ne se limite pas aux États-Unis : si les tribunes à Austin étaient une nouvelle fois pleines à craquer en 2022, celles de l'Autódromo Hermanos Rodríguez l'étaient également. Sur trois jours, le circuit de la capitale a attiré un total de 397 000 fans.

En outre, lors du week-end du Grand Prix de Mexico, il a été annoncé que la course serait présente au calendrier F1 jusqu'en 2025. Reste à savoir si les prochaines élections, en 2024, empêcheront la signature d'un nouvel accord. Pour rappel, un changement de gouvernement en 2019 avait contraint la maire de Mexico et son administration à prendre en charge le financement du Grand Prix, à la place du gouvernement fédéral.

Soberón s'est toutefois montré confiant pour l'avenir du Grand Prix, qu'importe l'issue des élections. "Ils adorent Checo [Pérez] et ce qu'il accomplit", a-t-il ajouté au sujet des Mexicains. "[Le GP de Mexico] est un grand spectacle et un excellent moyen de présenter le Mexique de manière positive au monde entier. Aujourd'hui, de plus en plus de villes souhaitent obtenir une place dans le calendrier. Fondamentalement, cela veut dire que tout le monde doit agir plus rapidement, en essayant de faire alliance, pour y parvenir parce que je pense que la Formule 1 est dans une excellente position aujourd'hui."

La limite de courses organisées dans une année, établie par les Accords Concorde, sera atteinte en 2024 après l'ajout du Grand Prix de Las Vegas et le retour de la Chine et du Qatar au calendrier. Un moyen pour les responsables de la F1 de respecter cette limite tout en attirant de nouveaux évènements serait de mettre en place un système de rotation, ce qui permettrait aussi à certains promoteurs en quête de financement de conserver leur course.

Mais le promoteur du Grand Prix de Mexico n'est pas intéressé par cette option : "En tant que promoteur, lorsque l'on affiche complet chaque année et que l'on vend [des billets] plus rapidement que l'année précédente, on ne veut pas envisager [l'alternance]. Pourquoi devrais-je avoir une course tous les deux ans quand je peux en avoir une tous les ans ?"

"Je suis très compétitif, je rapporte de l'argent à la Formule 1 et c'est un marché formidable. Le marché mexicain a beaucoup à voir avec le succès [de la F1] aux États-Unis. Là-bas, la population hispanique est très friande des courses. Mais pour certains pays qui ne parviennent pas à avoir le bon financement, [l'alternance] est certainement une option. Je préférerais avoir une course tous les deux ans plutôt que de ne pas avoir de course du tout."

Avec Luke Smith

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