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GPMA, l'alliance fragile

L’annonce Lundi du retrait de Toyota de l’Association des constructeurs de F1 (GPMA) a fait du bruit dans le petit monde de la Formule 1

L’annonce Lundi du retrait de Toyota de l’Association des constructeurs de F1 (GPMA) a fait du bruit dans le petit monde de la Formule 1. Mais ce retrait semble finalement logique tant les divergences entre les constructeurs sont grandes. Surtout que l’origine de cette association, et on a tendance à l’oublier, était de contrôler la F1 d’ici 2008.

Le GPMA, appeler GPWC au départ, avait été crée par les constructeurs comme un puissant levier contre Bernie Ecclestone en 2001. Celui-ci, depuis plusieurs années, ne répartissait pas comme les équipes le souhaitaient les énormes revenus que la F1 générait depuis 10 ans. En effet, le petit homme à la chemise blanche ne donnait que 23% des revenus aux équipes sur un total d’un milliard de dollars annuel, alors que ce sont elles qui font le spectacle.
Les constructeurs souhaitaient faire pression sur Ecclestone pour obtenir une plus grosse part du gâteau, ce à quoi l’Anglais avait répondu en 2001 : " Est-ce que je demande une part des bénéfices de Mercedes moi ? "

Simple boutade lourde de sens, car le GPWC était composé de Ferrari, Mercedes, BMW, Renault et Ford. Honda souhaitant rester à l’écart de ces activités. Puis en 2002, Toyota débarque comme constructeur en F1, mais n’est pas rentré immédiatement dans le cercle du GPWC, imitant ainsi son rival nippon. Les deux entités ne rejoindront l’Association, nouvellement appeler GPMA, qu’un peu plus tard. En effet, un événement allait tout changé.

Fin 2003, FIAT va mal. L’entreprise italienne va s’associer à GM et elle manque d’argent. De plus, l’Avocatto Agnelli décède en début d’année et l’entreprise se trouve orpheline de son mentor. Ce manque d’argent va faire réagir Luca di Montezemolo qui voit les revenus de la scuderia baisser fortement d’ici 2008. Pour réagir à la perte de financement de FIAT, l’italien va s’allier à Ecclestone.
Un accord, d’abord secret mais qui sera vite ébruité, définit que Ferrari touchera de 2004 à 2007 un bonus de non pas $20m, mais $40m, en plus des résultats prévus dans la répartition. C'est-à-dire qu’en 2004, l’équipe italienne n’a pas touché les $20m prévus au vainqueur du titre par Ecclestone, mais plus de $50m. Mais l’accord le plus important reste celui conclu pour 2008-2012 où Ferrari pourrait toucher $120m par an et quels que soient ses résultats en championnat.

L’affaire a fait grand bruit. Celle-ci a provoqué une fronde et une importante menace durant l’hiver 2004-2005. Mais le GPMA a finalement décidé de devenir un puissant contre-pouvoir face à la FOA et la FIA. Pourtant, l’alliance souffre de mésententes et de suspicions car Honda et Toyota ne souhaitaient pas la réduction des coûts que la FIA imposait et que le GMPA appelait de ces vœux, enfin surtout Renault. Alors le premier constructeur mondial a décidé de se retirer et Honda a pris ces distances. Ne reste au final plus que Renault, BMW et Mercedes. Mais durant l’hiver 2005-2006, une rumeur indiquait que Ron Dennis, le patron de McLaren, aurait négocié avec Bernie Ecclestone un accord lui garantissant $90m par an de rentrée financière à partir des nouveaux accords Concorde de 2008.

Une alliance avec un avenir ? On peut en douter car maintenant que les accords financiers ont été presque conclus avec Ecclestone (les équipes toucheront 53% des revenus globaux de la F1, soit environ €530m par an), et que les accords techniques sont en passe d’être définitif pour la fin de l’année, le GPMA va progressivement mourir. À moins qu’un autre coup bas arrive du côté des marques allemandes encore partenaires….

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