Grand Prix de France : Prost en veut aux pouvoirs publics
Pour avoir collaboré de près au montage d'un dossier solide, Alain Prost connaît les nombreux rouages nécessaires pour que la France puisse retrouver son Grand Prix national
Pour avoir collaboré de près au montage d'un dossier solide, Alain Prost connaît les nombreux rouages nécessaires pour que la France puisse retrouver son Grand Prix national.
Le quadruple champion du monde de Formule 1 s'est engagé durant de longs mois, notamment dans la mise en place du projet de Flins, jusqu'à ce que celui-ci soit abandonné.
"Il y avait une opportunité fantastique, l’an dernier, à l’époque des [élections] régionales. Il y avait un premier projet à Disney, qui était peut-être un peu compliqué avec le recul. Mais Flins était un site exceptionnel avec un vrai projet, un vrai business-plan, avec la Formule 1 que l’on accueillait seulement huit heures à l’années pour faire plaisir aux détracteurs" a-t-il confié sur les ondes de RMC.
Malheureusement, ce projet est tombé à l'eau et Prost met en cause la sphère politique pour expliquer cet échec.
"Il y avait un vrai programme d’utilisation du circuit. Il y avait un avantage économique et social. Ce projet a été abandonné alors que tout était prêt, tout était financé. On aurait pu faire 100 000 tous les ans autour de Paris. Tout le monde était enthousiaste, Bernie Ecclestone en premier. Mais le projet a été abandonné à cause des régionales, d’un problème écologique et surtout politique".
Visionnaire, Alain Prost va plus loin dans son analyse et remet en question la volonté d'un pays comme la France de s'impliquer en Formule 1.
"Veut-on un Grand Prix de France ? Aujourd’hui, on n’a plus de pilote français en F1, l’écurie Renault ne sera bientôt plus appelée Renault. C’est un peu compliqué mais tout ça n’est qu’un problème d’économie".
"Ce n’est qu’une équation économique : combien de spectateurs pouvez-vous accueillir ? Environ 50 à 60 000 payants. Le prix du plateau est de 15 millions, vous n’avez pas le droit à d’autres ressources. Les pertes sont donc d’environ huit millions d’euros. Qui est capable de mettre huit millions d’euros ?"
"Soit ce sont les politiques, soit c’est le gouvernement en disant 'c’est important pour la France d’avoir un Grand Prix de France', sinon ce n’est pas la peine d’en parler".
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