Grosjean - À 23 ans, je n'étais pas prêt pour la Formule 1
Invité de l'émission On n'est pas couché sur France 2, ce samedi, Romain Grosjean est revenu avec franchise sur sa carrière en Formule 1.
Photo de: XPB Images
Grosjean a notamment évoqué ses débuts en Formule 1 en 2009, lorsque Renault l'a appelé pour remplacer Nelson Piquet Jr, dont les performances étaient décevantes, et qui a plongé le Losange dans un sombre affaire de tricherie liée au Grand Prix de Singapour 2008.
Ce scandale qui allait avoir des conséquences inattendues pour Grosjean, dont les performances n'ont pas été exceptionnelles en cette fin de saison 2009, puisqu'arrivé en cours de saison, il n'est jamais parvenu à battre son très compétitif coéquipier Fernando Alonso.
"On me dit : 'Tu as sept Grands Prix pour t'entraîner et en 2010, tu seras dans la voiture'," relate le pilote franco-suisse. "C'était prématuré pour moi, clairement. J'avais 23 ans. Aujourd'hui, on a des pilotes de 17 ans qui sont prêts pour aller en Formule 1 ; moi, à 23 ans, je ne l'étais pas."
"Et puis j'étais managé par Flavio Briatore ; il s'est fait bannir de la Formule 1 à la suite de l'histoire de la tricherie de Singapour. J'ai un petit peu fait partie des meubles quand il y a eu remise à zéro. Donc il a fallu revenir."
L'appui d'une psychologue
En effet, Grosjean est revenu, et avec la manière, grâce à un très beau titre en GP2 en 2011. Le retour en Formule 1, en revanche, s'est avéré plus difficile : la vitesse de pointe était certaine, avec trois podiums au compteur pour le pilote Lotus, mais plusieurs accidents qui l'ont mis dans une situation délicate, avec notamment une suspension d'une course.
"Je travaille avec une psychologue depuis Spa-Francorchamps 2012," poursuit Grosjean, faisant référence au carambolage qu'il a provoqué en Belgique, "une psychologue qui suit beaucoup de sportifs de très haut niveau, et c'est extrêmement intéressant de voir comment on peut comprendre les choses, avancer, se rendre compte des choses avant qu'on les vive."
"Elle m'a rendu plus patient, elle a débloqué en moi pourquoi je prenais les bonnes ou les mauvaises décisions et pourquoi ça n'allait pas comme je voulais. À un moment aussi, la paternité : quand on est un sportif de haut niveau, on a envie de se concentrer sur sa carrière, mais en même temps, être père, c'est la plus belle chose au monde. On peut parler de tout et de rien, mais ça fait de moi un pilote bien meilleur aujourd'hui," conclut-il.
Grosjean va désormais relever un nouveau défi avec Haas F1 Team, lui qui dispose désormais d'une sérénité certaine dans son rôle de pilote.
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