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Grosjean "encore trop amoureux" d'une F1 "frustrante" et "injuste"

À 33 ans, Romain Grosjean est l'un des pilotes les plus expérimentés du plateau, mais les années qui passent n'ont entraîné aucune lassitude pour lui en Formule 1, bien au contraire.

Romain Grosjean, Haas F1 Team

Simon Galloway / Motorsport Images

Il a beau avoir 164 Grands Prix au compteur et sortir d'une saison délicate, Romain Grosjean éprouve toujours la même passion pour son sport et ne s'imagine pas ailleurs dans l'immédiat. C'est ce qu'il nous a confié lors d'un entretien exclusif au cours duquel s'est posée la question d'une décennie passée en Formule 1. Débutant en 2009 au pied levé avec Renault, de retour pour sa première année complète avec Lotus en 2012, le pilote français est aujourd'hui à l'aube de sa dixième saison dans la catégorie reine. Avec toujours la même envie et le même amour pour une discipline qui, il le sait, ne pardonne rien. Mais le plaisir prend le dessus sur le reste.

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Si les résultats n'ont pas suivi en 2019 chez Haas, principalement en raison des atermoiements de l'écurie américaine avec le développement de sa monoplace, Grosjean est parvenu à sauver son volant. Il l'a toujours dit, l'inquiétude était moindre qu'un an auparavant, et son équipe lui a finalement renouvelé sa confiance. La question se posera à nouveau dans quelques mois, néanmoins à l'heure de parler plan de carrière, l'homme aux dix podiums n'est sûr que d'une chose : il ne voit pour le moment aucun autre horizon que celui de la F1.

"On va faire cette année, on va voir comment ça se passe", explique-t-il à Motorsport.com. "Pour le moment je n'ai pas envie de quitter la Formule 1, même si elle est frustrante, même si elle est injuste, même si par certains côtés parfois, on rentre chez soi en se disant qu'on préférerait être dans une autre catégorie pour pouvoir gagner des courses. Mais pour le moment je suis encore trop amoureux de la Formule 1. J'aime ça, j'ai envie d'aller faire les courses. Je n'ai qu'une hâte, c'est prendre l'avion pour l'Australie et aller rouler à Melbourne pour lancer la saison. On va voir comment ça évolue. Un jour on peut aimer la mozzarella et deux ans après ne plus l'aimer, ou vice versa !"

Homme de base du projet Haas lors de l'arrivée de l'écurie en F1 il y a quatre ans, Romain Grosjean garde la foi en une équipe où il se sent bien. Ce n'est pas le morose championnat 2019 qui le fera changer d'avis et il l'assure, lorsque la question de son avenir s'est posée il y a quelques mois, l'option de chercher à tout prix un autre défi n'a pas vraiment traversé son esprit.

"Honnêtement, changer d'équipe…", lâche-t-il dubitatif. "Quand ça ne va pas, on a toujours envie de changer pour changer, mais sur le papier, je ne voyais pas quel était l'intérêt de changer et d'aller voir ailleurs, parce que le travail a été fait. Oui, il y a eu quelques frictions avec Kevin [Magnussen, son coéquipier] en piste. Heureusement on n'a pas été les seuls ! Mais on a souvent joué de malchance avec les conséquences [qu'elles ont eues]."

Au cours des 11 dernières années, Romain Grosjean a évolué avec la Formule 1 et vu celle-ci changer. Difficile de distribuer les bons et les mauvais points, mais s'il y a la nostalgie de la lutte aux avant-postes qu'il a connue avec Lotus, il demeure le bonheur de piloter des autos "d'enfer", qui sont "les plus rapides jamais conçues" et auxquelles s'ajoutent "de beaux circuits et de belles bagarres en milieu de peloton".

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Romain Grosjean en cliquant ici.

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