Grosjean, sixième, a retrouvé des "sensations correctes" avec la Haas

Régulièrement, les week-ends de Haas et du Français sont difficilement lisibles, et cela s'inscrit dans le dessin d'une saison souvent en dents de scie. La journée de vendredi avait vu Grosjean souffrir de maux habituels (les freins) et plus inhabituels (le niveau d'appui), avec une impression globalement négative.

Ce samedi, la situation s'est inversée et le Genevois s'est offert une séance convaincante de bout en bout, et a finalement été une satisfaction pour l'écurie de Kannapolis qui a rapidement perdu Kevin Magnussen sur problème mécanique.

"Nous sommes sortis en pneus neufs, nous avions des problèmes de souplesse", a expliqué Grosjean pour Sky Sport. "Les gars m'ont demandé de ralentir mais j'ai perdu le contrôle de l'embrayage, la voiture s'est mise en anti-calage dans l'épingle. Je n'ai pas pu résoudre le problème."

Puis, pour Canal+, le pilote a quelque peu développé : "On a perdu le connecteur électrique dans la voiture, du coup la boîte de vitesses s’est mise à faire n’importe quoi et je me suis retrouvé bloqué [en troisième vitesse], à pas pouvoir débloquer l’embrayage. Donc voilà, on a arrêté la voiture, j’espère qu’il n’y aura pas de dégâts, ce qui nous permettrait de partir sixième demain si mes calculs sont bons, avec la pénalité d’Hamilton."

"Ça a été in bon week-end pour l’équipe, on a bien progressé. C’est dommage pour Kevin, il a eu un problème au début des qualifs, il n’a pas pu rouler en fin de Q1 et en Q2, mais on bien élevé notre niveau de jeu et c’était sympa de retrouver des sensations correctes dans la voiture, avec des choses qui marchent à peu près comme elles doivent."

Dans cette position, une arrivée dans le top 10 est évidemment l'objectif principal. "On espère [les points], après c'est un long Grand Prix, plus de 70 tours, c'est dur sur les freins, c'est pas simple pour les moteurs, on est en plein milieu de la bagarre pour le titre mondial aussi, donc il faut rester un peu à l'abri, faire attention et emmener la voiture au bout. Mais effectivement, hier le long run était plutôt bon : on était plus vite que les Force India, les Renault, les Toro Rosso, donc de bons espoirs."

Quand il lui est rappelé qu'il avait derrière lui Lewis Hamilton, du fait de sa pénalité de cinq places, mais aussi l'explosif duo Force India, il répond, sur le ton de l'humour : "C'est bien, ils [Ocon et Pérez] peuvent s'amuser entre eux, du coup ça crée un trou et je peux partir... Lewis, je pense que je ne vais pas essayer de le bloquer trop longtemps, on va pas se mentir, ils vont un poil plus vite."

"On verra, je pense que faire des films c'est toujours compliqué ; on verra après le départ où on se situe et comment on peut évoluer à partir de là."