Grosjean : "La plus grosse frayeur de ma carrière"

Romain Grosjean était au cœur de l'action pour assister aux deux carambolages du Grand Prix de Toscane, malheureusement impliqué dans l'un d'entre eux. Il raconte.

Quinzième sur la grille de départ du Grand Prix de Toscane, l'expérimenté Romain Grosjean sait que tout peut arriver en Formule 1, mais pour autant, il ne s'attendait probablement pas à connaître une course aussi mouvementée au Mugello. Dès le premier tour, Grosjean a été pris dans un carambolage avec Max Verstappen, Kimi Räikkönen et Pierre Gasly, traversant le bac à graviers pour percuter le mur de pneus de côté. Aussi incroyable que ce soit, la Haas n'avait pas de dégâts fatals.

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"Honnêtement, quand ça tape au virage 3, je sens l'impact fort sur la carrosserie, j'ai un bon choc", relate le Français au micro de Canal+. "Au premier réflexe, j'éteins la voiture en me disant que c'est terminé. Après, je me dis : 'Allez, j'ai quand même deux roues dans l'herbe, avec un peu de chance je peux redémarrer'. Je relance le moteur, je mets la première, je roule, ça avait l'air d'aller à peu près droit dans la ligne droite... Je me suis dit qu'on allait essayer."

"Au premier drapeau rouge, j'ai vu les dégâts sur la voiture : il manquait la moitié côté gauche ! Heureusement, le radiateur n'a pas été touché. Il restait 14 voitures en piste, alors nous avons essayé en nous disant qu'il resterait peut-être dix voitures à la fin et que nous serions la dixième."

Grosjean ne parle pas de drapeau rouge par hasard, puisqu'un spectaculaire carambolage a eu lieu à la fin du sixième tour au terme d'une neutralisation par la voiture de sécurité. Le leader Valtteri Bottas a tardé à réaccélérer au moment du restart ; George Russell, 11e, a laissé une certaine marge vis-à-vis des pilotes qui le devançaient, avant de mettre le pied au plancher, suivi par les sept pilotes derrière lui. Tous ont dû freiner brusquement lorsqu'ils ont rattrapé un top 10 toujours au ralenti ; Nicholas Latifi, Kevin Magnussen, Antonio Giovinazzi et Carlos Sainz se sont accrochés et ont été contraints à l'abandon. Romain Grosjean était au fond du peloton et a assisté à la scène, échappant de peu à toute collision.

Kevin Magnussen, Haas VF-20 et Carlos Sainz Jr., McLaren MCL35 se crashent

Romain Grosjean, tout à gauche sur la photo

"C'est la plus grosse frayeur de ma carrière en Formule 1", déclare le pilote Haas sans détour. "J'ai vu l'accident arriver. Je me suis décalé sur la gauche, et là, j'ai vu la Renault monter sur les freins. Je ne sais pas ce qui s'est passé devant, honnêtement, mais j'ai vu la Renault ralentir donc j'ai ralenti, et là j'ai vu que les autres n'avaient pas vu..."

"C'est parti dans tous les sens, Kevin [Magnussen] m'est quasiment passé par-dessus. J'étais surtout inquiet pour ceux de derrière. Je n'avais pas du tout envie de prendre un impact de derrière. Honnêtement, c'est une des plus grosses chaleurs de ma carrière, et ça aurait pu très mal finir. Il faut que l'on comprenne ce qui s'est passé à l'avant. C'était très dangereux."

Par la suite, Grosjean a profité des abandons pour finir 12e mais aussi bon dernier, faute d'une monoplace en assez bon état pour tenir le rythme de ses rivaux. "J'ai fait un super restart à la dernière relance, mais on a estimé les dégâts sur la voiture à deux secondes au tour. Sur une Haas, c'est compliqué..." Il n'avait pourtant que 12 secondes de retard sur le top 10 à l'issue des 12 tours de course effective qui ont conclu la course après le deuxième et ultime drapeau rouge.

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