Grosjean dernier au volant d'une Haas digne de "Melbourne"

Kevin Magnussen et Romain Grosjean se sont tout simplement classés 18e et 19e des qualifications respectivement, ne devançant qu'un Pierre Gasly qui n'a pas pu participer à la séance.

Pour Grosjean, qui est certes à moins de deux secondes du meilleur temps de la Q1, ce résultat est particulièrement amer, d'autant que les Haas à moteur Ferrari sont devancées par les Sauber... qui disposent d'une unité de puissance 2016 de la Scuderia, bien moins performante. Le pilote Haas ne mâche pas ses mots sur l'inefficacité des nouvelles pièces de sa monoplace depuis le début de la saison.

"On nous a dit qu’il y avait une grille inversée demain !" plaisante Grosjean au micro de Canal+. "Vous voulez qu’on le prenne comment ? J’ai beau essayer de trouver du positif, il n’y en a pas. On est derniers, derrière les Sauber. C’est un week-end très dur, ça n’a pas aidé à chercher la meilleure qualif."

"Sur ma voiture, on est revenus en arrière avec la solution aérodynamique d’Austin pour essayer de comprendre. La voiture est quasiment dans la configuration de Melbourne, c’est triste à dire mais c’est la réalité. On n’a pas d’évolution qui fonctionne. On est en difficulté."

S'exprimant ensuite sur Sky Sports F1, le Français ajoute : "On est loin de là où on devrait être, on devrait être vers la 11e et la 12e places. C'est un signal d'alarme, les deux voitures en dernière ligne."

Pessimisme pour la course

Les Haas seront 16e et 17e sur la grille de départ de la course, au profit des pénalités infligées aux McLaren pour l'utilisation de pièces supplémentaires sur leur unité de puissance, mais l'optimisme n'est pas forcément de mise pour autant.

"Tout le monde est en difficulté, mais nous avons fait de notre mieux pour le refroidissement. J'espère qu'il y aura des abandons à l'avant, car beaucoup de choses peuvent arriver. Mais la course va être dure", estime Grosjean, alors que son coéquipier Magnussen conclut : "Les McLaren vont sûrement nous doubler. Nous essaierons et nous verrons ce que nous pourrons faire."