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Grosjean "plus fatigué" par du karting que par une course de F1

Romain Grosjean a déclaré qu'avoir passé du temps à piloter un kart 125cc lui avait montré à quel point la Formule 1 devait changer, car il s'est senti "plus fatigué" qu'après une course en Grand Prix.

Romain Grosjean, Haas VF-19

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Les pilotes de Formule 1 se plaignent souvent de ne pas être libres d'attaquer en course et mettent en cause les règles de la discipline qui conduisent à une plus grande gestion et donc un rythme global bien moins intense, en course notamment. Lewis Hamilton a ainsi récemment déclaré qu'il aimerait que les monoplaces soient plus physiques à piloter.

Directeur de l'Association des pilotes de Grand Prix (GPDA), Romain Grosjean a également son avis sur la question. Et le Français a une vision des choses claires, basée sur une sortie récente : "Je suis allé faire du kart avec des amis, sur un 125cc avec boîte de vitesses, et j'étais plus fatigué qu'après une course de Formule 1. Pourquoi ? Parce que vous attaquez en permanence, vous ne jouez pas la sécurité. Et, plus important, nous gérons tout le temps les pneus [en F1]."

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"À Barcelone, on dirait qu'on pilote à 40%, 50% de la capacité de la voiture, et ce n'est pas difficile. Si ça n'était que des tours qualif', on attaquerait aussi fort à chaque tour et on serait totalement défoncés à la fin. On serait fatigués. S'il fallait ravitailler en essence, on serait encore plus fatigué. Quand il faut faire du 'lift and coast' [lever le pied avant même le freinage en bout de ligne droite, ndlr] pour l'essence et les pneus, à quel point c'est dur pour le corps, pour la concentration ?"

Quand il est suggéré de retirer la direction assistée, comme l'a proposé Toto Wolff, le directeur de Mercedes, Grosjean rétorque que les pilotes ont "demandé de nombreuses fois" d'avoir ce type d'outils. "Je pense que si nous n'avions plus de direction assistée, nous ne pourrions pas tourner le volant. Donc je ne pense pas que ça changerait grand-chose."

"Ce qu'il faut, c'est une voiture avec laquelle nous pouvons attaquer. Remettez les ravitaillements en essence et ainsi la voiture ne sera pas 100 kg [plus lourde] au début. Mettez 30 kg pour chaque relais et alors nous irions deux secondes plus vite, sinon plus, et nous serions plus fatigués."

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Le pilote Haas F1 reconnaît malgré tout qu'il n'a pas de solution "magique" pour ce qu'il juge être un problème mais insiste sur l'importance d'avoir des pilotes qui se muent en force de proposition, même si elles sont rejetées. "Nous sommes tous conscients qu'il y a de la marge pour améliorer beaucoup de choses. Mais si nous ne changeons rien, à l'évidence rien ne va changer."

"Peut-être que je dis des conneries et que je loupe totalement une partie de l'équation. Quand je dis qu'on devrait faire ça, peut-être que j'oublie la raison pour laquelle nous ne devrions pas. Mais au moins je lance des idées. Elles peuvent être absolument mauvaises, elles peuvent être infaisables, mais j'essaie."

Avec Scott Mitchell 

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