Grosjean frustré par le manque de liberté sur les réseaux sociaux

Bernie Ecclestone n'a jamais caché qu'il n'était pas un grand fan des réseaux sociaux et qu'il ne voyait pas l'intérêt de viser un marché de jeunes gens qui, selon lui, "ne peuvent pas se permettre" d'acheter une Rolex (cette marque étant l'un des principaux sponsors de la F1).

La FOM disposant des droits sur toutes les images tournées sur un circuit où la Formule 1 se rend, il est particulièrement difficile de trouver des vidéos de F1 sur YouTube ou sur les réseaux sociaux. Dans une interview accordée à Motorsport.com, Romain Grosjean a révélé en avoir fait l'expérience à ses dépens lorsque nous lui avons demandé ce qu'il modifierait en F1 s'il pouvait changer une seule chose.

"Allez, parce qu’on m’a embêté hier, la liberté des réseaux sociaux", répond Grosjean. "J’ai fait des Facebook Live sur ma page Facebook lors du filming day qu’on a fait et lors du lancement de la voiture, ainsi que depuis ma chambre hier, et la FOM m’a demandé d’enlever toutes les vidéos."

"On avait fait plus d’un million de vues sur toutes les vidéos. Je trouve que c’est génial, ça permet aux gens de voir la F1, voir l’intérieur, l’envers du décor, mais on n’a pas le droit."

Une F1 trop fermée

Selon le pilote Haas, cet incident est représentatif de la façon dont la Formule 1 est actuellement gérée : "On se ferme trop, on dit qu’on perd des fans, et aujourd’hui les réseaux sociaux c’est je ne sais pas combien de milliards de personnes dans le monde et on n’a pas le droit des les exploiter."

Grosjean se satisfait toutefois de certaines mesures adoptées récemment par le Groupe Stratégique et par la Commission F1, notamment le fait que les fans vont pouvoir élire le pilote du jour à chaque course. "C’est bien d’avoir les fans qui sont derrière. C’est plutôt cool", conclut le Français.

Avec Basile Davoine