Grosjean : Le moteur Ferrari "ne pousse pas comme l'an dernier"
Au volant d'une Haas qui utilise le moteur Ferrari, Romain Grosjean confirme ressentir le déficit de performance important du bloc italien.
Romain Grosjean, Haas VF-20, et Kevin Magnussen, Haas VF-20
Andy Hone / Motorsport Images
Après un premier week-end très compliqué, Romain Grosjean espère que Haas parviendra à régler quelques problèmes avant la deuxième course programmée sur le Red Bull Ring. Le Français est resté au circuit en ce début de semaine, où il a notamment travaillé mardi et mercredi avec ses ingénieurs pour tenter de trouver des solutions au problèmes de freins qui ont contraint les deux monoplaces de l'écurie à l'abandon dimanche dernier.
Comme pour ne rien arranger à la situation, la chute de performance de l'unité de puissance Ferrari par rapport à la concurrence n'arrange pas les affaires de l'équipe américaine. Après le Grand Prix d'Autriche, la Scuderia chiffrait son déficit en ligne droite à sept dixièmes au tour par rapport à Mercedes. Ce constat, Grosjean confirme le ressentir également.
"Depuis les essais hivernaux, on sait que lorsque l'on passe en mode qualifs, ça ne pousse pas comme ça poussait l'an dernier", explique-t-il. "Et c'est sûr que dans les lignes droites, on est en difficulté. Je n'ai pas trop regardé les Honda, mais ils ont fait du bon travail et ils ont un bon moteur. Renault n'est pas très loin de Mercedes non plus. Je pense que le Ferrari… Nous, ça nous a vraiment choqués en qualifications. En course pas tant que ça, car je ne suis pas sûr que l'on avait la même chose. Mais en qualifications, c'est sûr que l'on a senti une grosse différence."
Je vois mal qui que ce soit sur terre continuer à payer pour qu'une équipe fasse ce que l'on a fait le week-end dernier.
Romain Grosjean
À court terme, la préoccupation première de Haas se situe toutefois au niveau du refroidissement des freins. Lors des essais libres vendredi, deux solutions seront testées, l'une compromettant davantage la performance. Le prix à payer sans quoi voir l'arrivée sera de nouveau une utopie, de l'aveu-même de Grosjean.
"On a quelques premières pistes que l'on va essayer", confirme-t-il. "Et puis si ce n'est pas assez ou que ça ne fonctionne pas, il faudra que l'on mette en place des mesures d'urgence. On va essayer de faire du mieux que l'on peut avec les moyens du bord. [...] Je ne peux pas entrer dans les détails, mais les deux voitures ont une configuration un petit peu différente pour commencer. On va voir si on a réussi avec une configuration ou s'il faut vraiment que l'on passe à la deuxième, qui en performance est une perte assez importante, mais qui devrait quand même aider le refroidissement des freins. De toute façon, dans les mêmes conditions que le week-end dernier, on ne finit pas la course."
Interrogé sur le risque d'une nouvelle saison galère, Grosjean ne nie pas qu'il s'agit d'une "possibilité" alors que l'écurie de Gene Haas n'est pas partie "sur des bases tonitruantes". Et le Français fait directement allusion à l'investissement de l'homme d'affaires, propriétaire du team : "Pour le moment, on n'est pas sur des bases extraordinaires et on le sait en interne. Il faut que l'on élève notre niveau de jeu, sinon… Je vois mal qui que ce soit sur terre continuer à payer pour qu'une équipe fasse ce que l'on a fait le week-end dernier".
Propos recueillis par Benjamin Vinel
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