Interview

Grosjean : Le GP d'Allemagne a été "le tournant" de ma saison

Quelques jours après l'annonce de sa prolongation de contrat, Romain Grosjean est revenu sur sa joie de poursuivre l'aventure américaine avec Haas mais aussi sur sa saison plutôt compliquée et son tournant, le GP d'Allemagne.

Romain Grosjean, Haas F1 Team

Andrew Hone / Motorsport Images

En danger après un début de saison chaotique où à la malchance s'est mêlée l'inconstance, le Français est désormais assurée d'être sur la grille en 2019, pour la huitième saison consécutive. Il a répondu aux questions des médias lors du week-end du Grand Prix de Russie.

La prolongation de contrat, c'est fait !

C'est génial. Je suis très heureux de continuer à porter les couleurs de Haas. Je suis ici depuis le premier jour, et à chaque fois que je suis dans le paddock et que je vois les gars, je suis fier de ce que nous avons fait, et je crois que nous pouvons faire plus. Cette année le championnat est très serré et nous essayons de terminer quatrième chez les constructeurs, ce qui est vraiment incroyable pour nous alors que c'est notre troisième année, et j'espère que nous pourrons être au même niveau l'année prochaine, car les trois top teams sont un peu trop loin, mais pour nous, l'objectif est d'être en haut du milieu de peloton. C'est un formidable parcours, il n'est pas terminé et j'espère pouvoir rester un peu plus longtemps avec Haas. Je pense que 2021 pourrait constituer un bon changement aussi, et il n'est pas interdit de rêver de porter les couleurs de Haas sur la plus haute marche du podium un jour.

Lire aussi :

Comment cela s'est-il passé dans l'équipe après la première partie de saison compliquée ?

J'ai connu des moments difficiles, j'ai eu de la malchance aussi, et tout cela mis ensemble fait qu'il y a eu huit ou neuf Grands Prix compliqués, mais j'ai fini par retrouver ma forme. Le feedback était au rendez-vous pour toujours développer la voiture, donc c'était positif. J'aurais évidemment dû marquer plus de points au championnat. Mais nous avons tous nos bons et nos mauvais moments, et je pense qu'il y a beaucoup de fierté à s'en remettre et à retrouver une meilleure dynamique, en regardant vers l'avenir.

Quelle est l'importance de disposer d'un line-up stable ?

Je pense que c'est bien d'avoir de la continuité. Je travaille très bien avec Kevin [Magnussen], nous avons des requêtes très différentes sur la voiture, mais pour l'équipe c'est bien d'avoir les mêmes pilotes. Nous avons un bon feedback et une bonne connaissance pour aider le développement.

Il y a beaucoup de pression ici ?

De manière générale, il y beaucoup de pression en F1 dès la première année, puis il faut conserver son baquet. Ça fait partie du travail. Je sais que la première partie de saison ne s'est pas passée comme prévu, il y a eu des erreurs, de la malchance aussi, mais la forme est revenue à partir du Grand Prix d'Allemagne. J'étais très heureux de ça et très fier de m'être sorti d'une situation difficile, et très heureux de pouvoir continuer avec l'équipe. Il y a encore des choses à faire, et le rêve de porter les couleurs de Haas sur le podium n'est pas encore envolé.

Beaucoup de jeunes pilotes poussent également...

Oui, c'est dur. Il y a beaucoup de jeunes qui essaient d'entrer en F1, ils appellent les équipes et font tout ce qu'ils peuvent, j'étais pareil lorsque j'étais en GP2, donc c'est génial d'être ici. Je crois que l'expérience est la clé, la stabilité aussi pour Haas. Alors j'espère que ça nous donnera un petit avantage pour l'année prochaine.

Quand les choses ont-elles tourné en votre faveur ?

En Allemagne. C'était le tournant, et je le savais. J'ai trouvé quels étaient les problèmes et j'ai travaillé dessus, je savais qu'à partir de l'Allemagne j'étais de retour en bonne forme.

Lire aussi :

Et avant cela, vous craigniez de ne pas pouvoir rester chez Haas ?

Les choses devaient tourner à un moment donné. La saison paraissait être pire qu'elle ne l'était vraiment par moment, à cause de la malchance. À Bahreïn j'étais dans les points et j'ai perdu la moitié de la voiture, puis au Canada je pense que j'allais marquer des points et je n'ai pas fait les qualifications, il y a eu des courses avec de la malchance où je n'ai pas inscrit de point, mais à un moment donné, Silverstone était le moment où je devais comprendre les choses et essayer de les faire aller dans mon sens en permanence. Puis en Allemagne et en Hongrie, je savais que j'étais de retour.

Qu'est-ce qui a changé ?

Quelques problèmes personnels, de la vie au travail à la vie personnelle, des petites choses mises bout à bout.

L'équipe vous a donné du temps ?

C'était bien, ils sont là depuis trois ans, ils savent ce que j'ai fait pour l'équipe et je pense qu'ils étaient patients, c'était excellent. Ce sont des "racers" et ils comprennent la course, il n'y avait pas de raison pour moi de ne pas être le même qu'avant.

Propos recueillis par Jonathan Noble

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Prost : "Les équipes B, un vrai danger" pour la F1
Article suivant Modifier les qualifications risque d'amoindrir la "valeur" des victoires

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France