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Écarter un pilote aurait été "un acte désespéré" pour Haas

Haas F1 va probablement imposer des consignes d'équipe à ses pilotes, mais a rapidement écarté l'idée de se séparer de l'un d'entre eux en cours de saison 2019.

Romain Grosjean, Haas F1 et Kevin Magnussen, Haas F1

Romain Grosjean, Haas F1 et Kevin Magnussen, Haas F1

Andy Hone / Motorsport Images

Furieux après ses pilotes à Silverstone, où leur accrochage dès le premier tour a provoqué un double abandon, Günther Steiner n'avait pas digéré que la mise au point faite après Barcelone auprès de Romain Grosjean et Kevin Magnussen ne soit pas suivie d'effet. La colère du directeur de l'écurie Haas F1, pourtant très forte, n'a pas non plus empêché ses ouailles de trouver maille à partir dimanche dernier à Hockenheim, avec un nouveau contact roue contre roue qui, par chance, n'a pas altéré la position des deux monoplaces dans le top 10. 

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Entre les deux derniers Grands Prix, le patron de l'écurie américaine avait précisé qu'il devait réfléchir à une solution pour que cela ne se reproduise plus, semblant envisager toutes les hypothèses. Si le scénario des consignes d'équipe est aujourd'hui privilégié, celui de se séparer de l'un des deux pilotes n'a pas pris corps. Steiner estime d'ailleurs qu'une telle décision aurait été particulièrement néfaste. "Je n'y pense pas", assure-t-il dans le paddock du Hungaroring ce jeudi. "Ça en fait partie [des options], mais ça n'a pas beaucoup de sens. Avec ça, on ouvre davantage de questions que de réponses. On perturbe beaucoup d'autres choses, donc ça aurait presque été un acte désespéré de le faire."

Rien n'est exclu pour 2020

Kevin Magnussen, Haas VF-19 et Romain Grosjean, Haas VF-19 à la lutte

Remplacer l'un ou l'autre pilote en cours d'année a donc rapidement rejoint le camp des options écartées, mais cela n'assure pas pour autant l'avenir des deux hommes, qui ne sont pas confirmés pour la saison 2020. Haas fera son choix pendant la trêve estivale pour déterminer le duo de pilotes de la saison prochaine, et aucune possibilité ne semble exclue, y compris celle de conserver le tandem tel qu'il est. 

"Quand on prend une décision, l'alchimie de l'équipe entre toujours en ligne de compte", reconnaît Steiner. "Qui pousse qui à faire des efforts, toutes ces choses-là... Il n'y a donc rien de nouveau quant au moment du choix des pilotes pour l'avenir. S'ils ne s'entendent pas, je ne peux rien y faire. Tant qu'ils respectent l'équipe et qu'ils font ce que l'équipe veut, ça me va. S'ils ne se parlent pas, tant qu'ils ne font rien de négatif envers l'équipe, je dois et je peux vivre avec. Essayer de forcer des gens à avoir de bonnes relations ne fonctionne pas. Je ne suis pas psychologue, mais je le sais très bien."

Günther Steiner estime que les "circonstances" ont parfois joué un rôle incontrôlable dans les accrocs survenus en piste entre ses deux pilotes. Néanmoins, et bien que cela soit contraire à sa philosophie de la course automobile, le recours aux consignes d'équipe s'avère désormais inévitable pour retrouver du calme. "C'est la seule solution, être ferme avec eux", prévient-il. "Leur dire quoi faire quand ils sont proches l'un de l'autre. Quand ils ne sont pas proches, je me fiche de ce qu'ils font. Quand ils sont proches, nous devons leur retirer le contrôle sur qui fait quoi."

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