Grosjean mécontent de manquer 5 nouvelles séances d'essais libres
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
XPB Images
Comme on pouvait s’y attendre, Romain Grosjean n’a pas très bien accueilli l’annonce faite mercredi par le management de Jolyon Palmer selon laquelle le Champion GP2 en titre allait le remplacer chez Lotus lors des essais libres du vendredi matin à partir du GP d’Autriche et pour les cinq dernières manches européennes de la saison.
“Cela gêne la préparation d’une course” a déclaré le Français. “Les essais libres 1 sont ceux où l’on teste de nouvelles pièces aéro, et où l’on se fait une première idée de ce qui devra être modifié pour la deuxième séance.”
Pour un pilote qui ne participe pas aux premiers essais, “il est beaucoup plus difficile de trouver le bon set-up et de faire des changements pour le lendemain,” a ajouté le Français.
Il est beaucoup plus difficile de trouver le bon set-up et de faire des changements pour le lendemain.
Romain Grosjean
D’un point de vue économique, Grosjean ne conteste pas le principe consistant à donner ainsi le volant à un pilote de réserve qui apporte le plus souvent un financement à l’équipe concernée.
“La situation économique actuelle ne facilite pas les choses pour la F1,” déclarait-il au printemps. “Les équipes cherchent les meilleures solutions pour étoffer leur budget.”
Mais lui est doublement pénalisé par cette question du financement : en plus de l’argent que peut lui apporter Palmer (fils d’un ancien pilote devenu – entre autres – propriétaire du circuit de Donington, ce qui ouvre forcément certaines portes), l’équipe Lotus compte bien sûr grandement sur celui qui accompagne la présence dans ses rangs de Pastor Maldonado.
Ceux qui ont pu se demander pourquoi le Vénézuelien ne laissait pas lui aussi son volant à Palmer en certaines occasions le vendredi matin l’auront finalement compris : le soutien financier dont bénéficie ce dernier, et qu’il apporte à l’équipe, lui a permis de faire spécifier dans son contrat qu’il prendrait part à toutes les séances d’essais libres cette saison.
Une pratique moins répandue
La possibilité de confier la troisième voiture à un pilote non-titulaire a régulièrement été utilisée par les petites équipes il y a quelques années. Elles sont aujourd’hui moins nombreuses à le faire.
En 2014 et 2015, on a pu voir Williams confier une de ses monoplaces à Susie Wolff. Mais cela a été très loin de prendre les même proportions que chez Lotus aujourd’hui.
“C’est très pénalisant,” insiste Grosjean, “et je pense que c’est la raison pour laquelle tout le monde ne le fait pas.”
L’autre raison étant, bien sûr, que les plus grandes équipes n’en ont pas besoin. Et que dans les plus petites, les pilotes apportant un budget sont souvent titulaires. Un cas à part est celui de Toro Rosso, qui aligne par nature de jeunes pilotes issus de la filière Red Bull.
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