Interview

Grosjean sur les F1 2017 - En quoi sont-elles plus sexy ?

Cette semaine, la Fédération Internationale de l'Automobile confirmait les changements à venir pour la saison 2017 de Formule 1, avec notamment une réglementation technique largement modifiée.

Romain Grosjean, Haas F1 Team

Photo de: XPB Images

Comparaison des règles 2016/2017
Romain Grosjean, Haas F1 Team
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16 avec les médias
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16

Les F1 de 2017 devraient ainsi être plus larges avec des pneus également plus larges, ainsi que plus rapides et plus lourdes. Le but était de les rendre plus difficiles à piloter tout en leur donnant une apparence plus agressive, voire plus "sexy".  

Cependant, selon Romain Grosjean cet objectif est loin d'être atteint. Le pilote Haas est particulièrement sceptique quant aux décisions qui ont été prises.

"J’ai vu les règles pour 2017, j’ai vu les photos de ce à quoi les voitures devraient ressembler", commente Grosjean dans une interview accordée à Motorsport.com. "J’ai un peu de mal à comprendre en quoi elles sont plus sexy, surtout cet aileron arrière comme ça et puis l’aileron avant… 20kg plus lourdes, un peu louche…"

"J’aimerais qu’on soit plus consultés. D’une manière générale tous les pilotes disent 'on aimerait être consultés, on a des idées, appelez-nous'."

Des qualifications pas adaptées en l'état

Un nouveau format qualificatif a également été annoncé et pourrait entrer en vigueur dès 2016. Ce format verra les pilotes être éliminés toutes les 90 secondes pour établir la grille de départ. Ce système pourrait toutefois avoir ses limites, selon Grosjean.

"Le format des qualifs ne changera pas grand-chose", estime-t-il. "Sauf si c’est une séance séchante. Cela changera juste que toutes les écuries vont sortir tôt en qualifs faire un temps et rentrer aux stands pour attendre, car on n’a pas plus de pneus qu’avant donc on ne va pas rouler plus. Les pneus sont capables de faire un tour et voilà, ça, on le sait. Avec une piste séchante ou des conditions difficiles, ça pourrait changer et donner des surprises."

"Si l’idée c’est de mettre plus souvent les voitures en piste, on aura besoin de plus de pneus en qualifications. Comme il faut faire un temps au bout de cinq minutes, et après toutes les 90 secondes le plus mauvais temps est éliminé, les temps seront faits avant trois minutes."

"Sauf si on remet un pneu neuf pour repartir à la fin, mais ça veut dire qu’à ce moment-là en Q2…" ajoute le pilote Haas avant de taper dans ses mains pour indiquer qu'utiliser un nouveau train de pneus en fin de Q1 serait l'assurance d'une Q2 difficile.

Des doutes sur les cockpits fermés

Les cockpits fermés sont également un sujet brûlant en Formule 1, surtout depuis les décès de Jules Bianchi et de Justin Wilson. Un sujet brûlant qui divise : certains pilotes comme Daniel Ricciardo en sont de fervents défenseurs pour sauver des vies, tandis que d'autres tels que Nico Hülkenberg souhaitent conserver ce qu'ils considèrent comme l'ADN de la F1.

"Le GPDA [Association des Pilotes de Grand Prix] est sur le coup", déclare Grosjean. "Il faut qu’on attende de voir un peu plus d’études, est-ce que ça protégera vraiment comme ça doit protéger ? Est-ce que ça ne dénature pas les cockpits ouverts qui sont depuis 1950 l’image de la F1 ? Il y a des questions à se poser."

Quoi qu'il en soit, Grosjean souhaiterait que les pilotes soient davantage consultés pour les décisions à venir. Il semble que les décideurs n'aient pas forcément tenu compte de leur opinion au moment de décider de la réglementation 2017.

"On nous écoute mais il faut toujours qu’on pousse pour avancer", souligne le Français. "Donc oui, on aimerait être plus écoutés. Je sais que sur la Commission des circuits on avait un pilote représentant, je l’ai fait pendant un moment et les gens qui étaient présents étaient super à l’écoute, super intéressés par nos commentaires sur les vibreurs, la sécurité, toutes ces choses en général. C’est super encourageant."

"Après, c’est vrai qu’aujourd’hui quand on prend des grosses décisions on aimerait bien pouvoir avoir notre mot à dire en disant ce qu’on pense", conclut-il.

Avec Basile Davoine

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