Grosjean va revenir à ses réglages de Bahreïn

Pour la troisième fois consécutive, Romain Grosjean a connu un vendredi qui le frustre au volant de la Haas VF-16. Même s’il a retrouvé le top 10 en course à Sotchi il y a deux semaines, le Français était toujours mécontent du comportement de sa monoplace. À Barcelone, lors des premiers essais libres, le constat était une nouvelle fois le même, avec une grosse frustration. Mais cette fois-ci, l’équipe américaine semble avoir mis le doigt sur le problème. 

"Ce n’était pas une bonne journée", confirme Grosjean. "Nous avons eu du mal avec l’équilibre. Nous avons eu du mal avec les températures de piste plus élevées, je crois que nous avons compris maintenant pourquoi les choses se déroulent comme ça. C’est pour cela que ça aide d’avoir les données des essais hivernaux."

"Nous allons faire quelques gros changements sur la voiture d’ici demain, qui devrait être une journée très différente. Maintenant, nous avons un début d’explication sur la raison pour laquelle la voiture ne me convenait pas lors des deux dernières courses."

La décision a été prise de rétro-pédaler et de reprendre la direction dans laquelle Haas s’était engagée à Melbourne et Bahreïn. Malgré l’excellente course qu’avait réalisée Grosjean sur la piste de Sakhir, où il avait terminé cinquième, quelques ennuis l’avaient poussé à explorer une autre voie en matière de réglages. C’est finalement la piste barcelonaise qui, grâce aux comparaisons avec les données récoltées lors des tests hivernaux, a permis de mettre en lumière cette erreur d’orientation. 

"C’est juste une philosophie d’ensemble que nous avons adoptée depuis la Chine, que nous pensions être très positive, mais ça ne fonctionne pas comme nous l’aimerions", constate Grosjean. "Sur le papier, ça pourrait être quelque chose de très bon, mais il semble que ça ne fonctionne pas comme on le voudrait en piste."

Trouver une autre direction

Ce qui semble aujourd’hui être une évidence après les essais libres de ce vendredi ne l’était pas jusqu’à présent, notamment parce que Shanghai était un circuit qui proposait d’autres caractéristiques et pouvait masquer certaines conclusions. 

"Je pensais après Bahreïn que nous pourrions faire quelque chose sur la voiture et changer pour que ça me convienne mieux, car en course il y avait des moments où je n’étais pas si heureux avec la voiture", précise Grosjean.

"En Chine, les pneus étaient vraiment prépondérants. En Russie, nous n’avons pas vraiment compris ce qui s’est passé. Nous aurions pu faire les choses un peu différemment, mais nous avons à nouveau eu un peu de mal avec les pneus. Et ici nous sommes sur un circuit où nous savons que la température de la piste est très élevée, alors nous savons au moins ce qui fonctionne correctement, mais la voiture ne semble pas bien."

"Je crois que nous savons ce qui n'allait pas. Après Bahreïn, après la course, nous avons identifié des choses et nous étions sûrs de ce que nous devions changer. Mais c’est toujours difficile et c’est un gros changement que nous ne pouvons pas faire entre les séances. Au final, il faut le faire d’une journée à l’autre car c’est un gros changement, mais maintenant nous sommes convaincus et nous devons revenir là-dessus. À partir de là, nous devons trouver une autre solution pour régler les problèmes que nous avons eus à Bahreïn. Je ne peux pas vous en dire plus !"